Montebourg se saisit du dossier Freescale et missionne un conseiller
Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg s'est saisi du dossier de l'usine Freescale à Toulouse, menacée de fermeture, et a missionné un conseiller.
Le maire socialiste de Toulouse Pierre Cohen a écrit mardi à M. Montebourg pour empêcher la fermeture complète de l'atelier de production et sauver une partie des centaines d'emplois en jeu.
Dans sa réponse, le ministre dit avoir demandé à son conseiller John Palacin "de se rapprocher des dirigeants américains du groupe Freescale et d'envisager toutes les solutions possibles pour un maintien de l'activité".
Ce conseiller devra également rencontrer les représentants du personnel et les élus concernés "dans les meilleurs délais".
Freescale, géant américain aux pieds d'argile
Freescale, géant américain des semi-conducteurs né de la scission des activités de Motorola, a annoncé le 22 avril 2009 la fermeture de son atelier de fabrication toulousain, qui employait alors 821 salariés à la production de composants pour l'industrie automobile et pour les réseaux de communication.
Freescale maintient en revanche à Toulouse son activité Recherche et Développement, qui emploie environ 500 personnes sur le même site.
Un repreneur ou pas ?
La fermeture de l'unité de production a été repoussée à plusieurs reprises pour satisfaire des commandes. Elle est désormais prévue le 10 août. C'est le dernier site de production de Freescale en Europe.
Selon la CGT, syndicat majoritaire à la fabrication, 572 titulaires travaillent encore à la production, auxquels s'ajoutent environ 500 intérimaires.
L'entreprise fait des bénéfices, mais la production est rapatriée aux Etats-Unis par choix stratégique et financier, dit la CGT.
Plus qu'un renoncement de la part de Freescale à la fermeture de son usine, il pourrait s'agir d'une cession à un repreneur qu'il pourrait être question.
La direction de l'usine se dit ouverte à toutes les propositions mais n'a pas de repreneur. Le maire et la CGT font au contraire état d'un projet de reprise. Selon la CGT, il préserverait 235 emplois sur le site.