Environ deux cents salariés de Sanofi à Toulouse ont manifesté jeudi contre la restructuration.
Sanofi : des salariés menacés à Toulouse
Environ un tiers des 600 salariés du laboratoire de recherche pharmaceutique de Sanofi à Toulouse se sont rassemblés en début d'après-midi devant leur entreprise pour protester contre le projet de restructuration annoncé à Paris le matin.
Environ un tiers des 600 salariés du laboratoire de recherche pharmaceutique
de Sanofi à Toulouse se sont rassemblés jeudi devant leur entreprise pour protester contre le projet de restructuration annoncé à Paris le matin. Le ministre du redressement productif estime "inacceptables des destructions d'emplois".
La direction n'a pas chiffré l'impact sur l'emploi de son projet lors de son comité de groupe jeudi matin à Gentilly près de Paris mais, de sources syndicales, on estime que les laboratoires de recherche de Montpellier et Toulouse sont particulièrement menacés.
Christian Lajoux, le président de Sanofi France, a renvoyé à septembre le début de discussions plus précises.
Dans un entretien qualifié de "houleux" avec la direction générale, Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, s'est déclaré en colère : "Nous avons suffisamment d'entreprises en grave difficulté ou en faillite qui détruisent de l'emploi pour ne pas tolérer que des entreprises qui font des milliards de profits détruisent de l'emploi".
"Dans la logique d'économies annoncées, d'1 milliard d'euros, on sait que ce sont la recherche et les fonctions support qui sont visées, et donc il y a une grosse remise en cause du site de Toulouse, exclusivement centré sur la recherche avec des fonctions support", a déclaré la secrétaire du CCE de Toulouse, Dominique Junyent (CFDT).
Le groupe pharmaceutique français, qui emploie environ 28 000 personnes en France,
a annoncé justement jeudi une réorganisation dans la recherche, la production de vaccins
et les fonctions support. 1 200 à 2 500 postes seraient ainsi menacés en France.
D'autres délégués des quatre syndicats étaient présents et comptent bien se regrouper en intersyndicale. Ils ont dénoncé "la casse de la recherche interne, son externalisation, qui n'est qu'une vision à court terme" .