Une trentaine de salariés de l'entreprise de BTP s'est installée devant la gare Matabiau à Toulouse.
La Pyrénéenne : ultime manifestation des salariés
Les salariés de la Pyrénéenne manifestent devant la gare Matabiau de Toulouse. Une dernière manifestation à la veille de l'audience du tribunal de commerce de Toulouse qui doit décider de la liquidation judiciaire de l'entreprise.
Ils avaient décidé de passer la journée devant la gare Matabiau à Toulouse. Une action symbolique pour ces salariés de la Pyrénéenne, à la veille de la décision du Tribunal de commerce qui doit se prononcer sur la liquidation judiciaire de l'entreprise de BTP.
Depuis plusieurs mois, la Pyrénéenne est en grande difficulté financière, voire au bord de la faillite. Elle a été placée en redressement judiciaire et ses 85 salariés sont au chômage technique depuis le 27 juin 2012.
Cette entreprise basée à Villeneuve-les-Bouloc (31) a engagé depuis le mois de janvier 2012 un bras de fer avec la SNCF, Réseau Ferré de France (RFF) et Eiffage pour réclamer plusieurs millions d'euros de factures impayées, selon elle, pour les travaux de doublement de la voie sncf entre Toulouse et Saint-Sulpice (81).
Ce chantier a duré un an et demi et s'est accompagné selon la Pyrénéenne d'un dépassement du coût des travaux prévu. Un dépassement estimé aujourd'hui à 11 millions d'euros et pour lequel plusieurs réunions de concertation entre les parties ont eu lieu. Sans grand succès pour l'instant.
Ce n'était pas la première action des salariés de l'entreprise de terrassement : en avril dernier, ils avaient bloqué la circulation des TER sur la ligne Toulouse-Saint-Sulpice et obtenu ce jour-là un engagement d'Eiffage a règler une partie des factures.
Les salariés de la Pyrénéennes attendaient aujourd'hui devant la gare une réponse, un signe, notamment des élus régionaux. Ils ont attendu en vain. Et finalement gagné la Préfecture de Haute-Garonne où une délégation a été reçue par le nouveau commissaire au redressement productif. A l'issue de la réunion, plus désabusés que jamais, ils ont laissé entendre qu'ils allaient mener d'autres actions. En attendant, ils seront tous rassemblés mardi devant le Tribunal de commerce de Toulouse, qui doit se prononcer sur la liquidation judiciaire de l'entreprise.