Un 1er mai sur fond de campagne

Entre 10 000 et 40 000 manifestants à Toulouse

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Un 1er mai sur fond de campagne

Entre 10 000 et 40 000 manifestants à Toulouse

Entre 10.000 et 40.000 manifestants, selon la police ou les organisateurs, ont défilé dans les rues de Toulouse mardi à l'occasion d'une manifestation du 1er mai plus imposante que les années précédentes, où les slogans hostiles au président sortant n'ont pas manqué.

Une manifestation "particulière" 

La banderole de tête, siglée CGT, CFDT, FSU et UNSA, faisait état des thèmes traditionnels du syndicalisme comme la défense des salaires, de l'emploi ou du service public mais les slogans plus politiques ont aussi fusé.

Derrière les troupes habituelles (traminots, personnels hospitaliers, salariés de Freescale, d'Airbus, de France Telecom), ont défilé des militants du PS, du PCF, de LO et du Front de Gauche.

De nombreux manifestants arboraient des autocollants favorables au candidat socialiste François Hollande tandis qu'une pancarte proclamait: "Soyez stupide, votez Sarkozy encore". Sur l'air de la comptine "petite hirondelle", des manifestants invitaient le président sortant à "bouger de là" et à se "casser".

D'après Bernard Dedeban (FSU), la manifestation, déjà "particulière" parce survenant entre les deux tours de la présidentielle, a pris un tour d'autant plus politique que le président Nicolas Sarkozy "tente de récupérer de manière éhontée une journée qui a toujours été une journée revendicative, de défense des droits des salariés, et non une journée de fête du +vrai travail+".

"Aujourd'hui, certains s'étonnent que des organisations syndicales disent qu'il faut voter contre la politique de Sarkozy", a ajouté le responsable syndical, en référence aux prises de position de la FSU, de Solidaires et de la CGT. "Mais c'est le prolongement naturel de ce qu'on dit depuis cinq ans".

Un quinquennat catastrophique

"Le quinquennat de Sarkozy a été catastrophique en termes de droits sociaux", a commenté Gisèle Vidallet (CGT). "Dans l'intérêt des salariés, il ne faut pas que Sarkozy passe. Dire çà, ce n'est pas faire de la politique c'est défendre les intérêts du monde du travail".

Une mobilisation importante

Les responsables syndicaux se sont félicités d'une mobilisation importante.

Le 1er mai 2011, seules 1.200 personnes selon la police, 3.500 d'après les organisateurs, avaient défilé dans les rues de la ville rose. En évoquant le "vrai travail", le candidat UMP a "joué avec le feu", a estimé Gisèle Vidallet. "Le monde du travail s'est senti attaqué et le monde du travail se défend".

 

 

A Albi, le traditionnel défilé est également parti mardi matin, vers 10 heures. 2 000 personnes y participaient.

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