Un retraité souhaite garder son sanglier qu'il a élevé dés son plus jeune age. Les autorités veulent le lui retirer.
L'agriculteur père adoptif du sanglier Bamby
Cette polèmique qui mobilise tout un village à saint-paul D'espis dans le Tarn et garonne. Voilà un an qu'un retraité a recueilli un sanglier baptisé Bamby Les autorités veulent aujourd'hui l'euthanasier mais c'était sans compter sur les nombreux soutiens qui veulent sauver bamby
Un retraité de 83 ans a prévenu hier qu'il ferait barrage de son corps au péril
de sa vie si les autorités viennent lui prendre le sanglier qu'il a recueilli il
y a un an et qui coule des jours heureux chez lui, dans le Tarn-et-Garonne.
Yvan Blaise, ancien viticulteur à Saint-Paul-d'Espis, un village de 630 habitants
du Quercy blanc, a trouvé celui qu'il a baptisé Bamby le 28 février 2011 alors
qu'il accompagnait une partie de chasse.
Bamby avait un ou deux jours. Il pesait 800 grammes. M. Blaise et sa femme Alice,
80 ans, l'ont nourri au biberon.
Aujourd'hui, Bamby pèse 86 kilos. Il vit dans un parc clos, avec un abri paillé
et un bassin. M. Blaise s'est attaché à cet animal qui est "comme un gros chien,
c'est une bête très intelligente, et reconnaissante en plus. Pour les gens, il
a ses têtes. Mais il n'embête personne".
Aussi est-il tombé des nues le 5 mai quand deux gardes-chasse sont venus l'informer
qu'il ne pouvait plus garder un animal sauvage.
"Ils ont dit qu'ils saisiraient la bête, qu'ils l'abattraient. Et puis que je
paierais une amende. On a 780 euros de retraite par mois. Comment voulez-vous qu'on
paie ?"
"J'aurais très mal si on me le prend, je suis cardiaque. Je préfère qu'on m'abatte
moi, plutôt que le sanglier. Je me mettrai en travers", a-t-il averti.
Le maire, Camille Mallevialle, s'inquiète: "Vu sa santé, si on le lui enlève,
je crains un drame". Lui non plus ne comprend pas. "Il faut voir cet animal. Il
vous suit partout et se laisse caresser comme un chien. Et puis c'est archi-clôturé,
en pleine campagne".