Le patron de Virgin Megastore va quitter le groupe et le projet de licenciement des salariés est annulé.
Virgin de Toulouse ne licencie plus
Le patron de Virgin Megastore va quitter le groupe et le projet de licenciement des salariés est annulé.
Le patron de Virgin Megastore va quitter le groupe en difficultés financières, a-t-on appris vendredi de source syndicale, les représentants du personnel ayant par ailleurs obtenu en justice l'annulation du plan social de deux magasins qui fermeront quoi qu'il arrive selon la direction.
Selon les syndicats
Sylvain Alias (SUD) a annoncé à l'AFP que le départ du président du directoire du distributeur de biens culturels, Jean-Louis Raynard, avait été annoncé par la direction des ressources humaines jeudi lors d'un Comité d'entreprise (CE).
Interrogée sur le départ de M. Raynard, nommé il y a moins d'un an, la responsable de la communication du groupe, Pascale Hardy, a déclaré à l'AFP: "Nous ne prenons pas la parole sur cette question mais nous ne démentons pas".
Elle a toutefois implicitement confirmé en indiquant que, "suite à la décision de Jean-Louis (Raynard), l'annonce de la nouvelle stratégie de la société est repoussée." Selon M. Alias, le départ de M. Raynard est lié à la stratégie mise en place au sein du groupe et notamment aux projets de fermeture de magasins.
Le syndicat SUD et le CE ont saisi en référé le Tribunal de grande instance (TGI) de Paris pour faire annuler la fermeture des magasins de Metz et de Toulouse, affectant respectivement 15 et 33 salariés.
Dans une ordonnance rendue vendredi, et consultée par l'AFP, le TGI leur a donné raison en ordonnant à Virgin de reprendre au départ les procédures d'information-consultation. Il interdit à l'entreprise de procéder à des licenciements "dans le cadre de la fermeture des magasins de Metz et de Toulouse, jusqu'à l'achèvement de la procédure d'information consultation du Comité d'entreprise", sous peine d'"une astreinte de 10.000 euros par rupture de contrat de travail".
Pour M. Alias, les dirigeants de Virgin "étaient dans une situation inextricable puisqu'on les assignait au TGI en référé et qu'en parallèle, le ministère du Travail commençait à leur demander des comptes. Je pense que suite à ça, la décision de Butler Capital partners (fonds qui détient Virgin, ndlr) a été de se séparer de Jean-Louis Raynard".
"Nos collègues de Metz et de Toulouse vont pouvoir souffler", s'est réjoui le syndicaliste, relevant que le magasin de Metz devait fermer le 30 juin et que les salariés "voyaient leur licenciement se rapprocher".
"Nous espérons que la nouvelle consultation sera plus loyale", a-t-il ajouté, précisant que le CE avait reconduit jeudi un droit d'alerte sur la situation économiquede l'entreprise, lancé fin avril.