L'Inserm cherche des volontaires en Occitanie pour tester des futurs vaccins contre le coronavirus

24 centres d’investigation clinique de CHU comme ceux de Toulouse et Montpellier vont participer à l'opération initiée par l'INSERM pour tester des vaccins contre le coronavirus. 25 000 volontaires seront nécessaires pour mener les premiers essais cliniques de grande ampleur en France.

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A compter de ce jeudi 1er octobre, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) lance un grand appel à candidats pour tester de nouveaux vaccins en cours de développement contre le coronavirus. Cet organisme a mis en ligne une nouvelle plateforme pour recruter 25 000 volontaires.

Des jeunes jusqu'aux personnes âgées

Pour se porter candidat, il suffit d'avoir 18 ans. Souvent exclues des essais cliniques, les personnes âgées ne seront pas en retrait. "Toutes les personnes de plus de 18 ans, y compris les personnes les plus âgées peuvent être candidates", indique sur Franceinfo Odile Launay, chargée de coordonner la plateforme de volontaires français. La professeure précise que cette opération concerne : "même les personnes qui auraient des problèmes cardiaques, des problèmes pulmonaires, le diabète. C’est vraiment une démarche dans le cadre d’un projet pour la population, pour la collectivité et là en l’occurrence pour le Covid, pour les gens les plus fragiles".

Pour se porter volontaire, il suffit de se préinscrire sur le site www.covireivac.fr et de remplir un premier questionnaire de santé. Le volontaire sera ensuite contacté en fonction des besoins des différents protocoles de recherche (âge, conditions préexistantes, localisation géographique). Les candidats retenus ne seront pas rémunérés car la législation française ne le permet pas mais seulement défrayés jusqu'à 200-300 € maximum. 

C'est la première fois en France qu'une telle opération est organisée pour trouver des volontaires à des essais cliniques pour tester un futur vaccin.

24 centres en France dont Toulouse et Montpellier

Pour mener à bien cette opération, des Centres d’Investigation Clinique seront installés dans des centres hospitalo-universitaires. Les CHU de Toulouse et Montpellier ont été retenus. Ils permettront de suivre au plus près les réactions sur chaque volontaire.  “Dans un premier temps, nous allons recenser tous les volontaires. Nous reviendrons ensuite vers eux fin 2020 ou début 2021 pour en inclure certains dans des essais cliniques, en fonction des profils”, a précisé le Pr Odile Launey. Les essais devraient s'étaler sur 2 ans.

Pour l'instant, on ne sait pas précisément quels candidats vaccins seront testés mais les Russes et les Chinois en seraient exclus. Sur son communiqué, l'Inserm évoque un essai clinique de phase 2 (les tests de vaccins comptent trois phases jusqu’à la mise sur le marché), ciblé sur les sujets âgés. Des essais de phase 3 pour étudier l’efficacité et la sécurité à grande échelle des candidats vaccins prometteurs sont également prévus. C'est surtout pour ce second volet que l'Inserm fait appel aux volontaires. 
A l'heure actuelle, il y aurait une trentaine de candidats vaccins au stade des évaluations cliniques (dont certains en phase 3) dans le monde.

La plateforme Covireivac sera donc l'interlocuteur unique en France pour la recherche de vaccin contre le coronavirus. L’ensemble des essais seront communiqués aux autorités de santé, qui s’en serviront comme base pour les recommandations de vaccination.

Malgré la méfiance et la défiance qui entourent les vaccins en France, la plate-forme était sur le point d'être saturée dès ce matin.
 

 
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