Ils avaient écopé d'un mois de suspension de permis pour avoir dévoilé la localisation de radars ou de la gendarmerie sur un groupe Facebook. Les 15 prévenus ont fait appel du jugement et ont finalement été relaxés par la cour d'appel de Montpellier ce lundi 21 septembre.
C'est une relaxe générale pour les 15 prévenus de l'affaire du groupe Facebook anti-radars "Ou est la police en Aveyron". En appel, la cour d'appel de Montpellier a choisi d'abandonner les poursuites à leur encontre ce lundi 21 septembre.Le procureur avait demandé la confirmation des peines de première instance. En première instance, début décembre 2014, les 15 prévenus avaient écopé d'un mois de suspension de permis par le tribunal correctionnel de Rodez. Ils avaient été déclarés coupables de "soustraction à la constatation des infractions routières." Leur tort ? Donner la localisation des contrôles radars en Aveyron via les réseaux sociaux, sur un groupe Facebook. Ce groupe, baptisé "Ou est la police en Aveyron" est d'ailleurs toujours actif et alimenté par les internautes.
Entre 600 000 et 800 000 personnes en France sont membres de tels groupes sur les réseaux sociaux. L'avocat Rémy Josseaume, qui défendait 11 des 15 prévenus, dénonçait une hypocrisie de la justice : "C'est une hypocrisie qui consiste à poursuivre ces gens-là alors que de nombreux produits d'aide à la conduite qui donnent également la position des radars sont, eux, légaux". Sachant que les boîtiers de "solutions d'aide à la conduite" ont, eux, été autorisés par le Conseil d'État en 2013. Ce procès, "c'est une grosse hypocrisie car il existe des tas d'entreprises privées qui utilisent les mêmes systèmes permettant de savoir où sont les radars", a estimé le cofondateur du groupe, Mathieu Chané, avant le début du premier jugement.
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