Alexandre Larionov, candidat du FN aux élections départementales de l'Aveyron, exclu vendredi après la révélation de propos antisémites, va être jugé pour "provocation à la haine raciale par la voie électronique"
Il était candidat du FN aux élections départementales de l'Aveyron. Exclu vendredi après la révélation de propos antisémites, Alexandre Larionov va être jugé pour "provocation à la haine raciale par la voie électronique", a-t-on appris lundi auprès du procureur de la République de Rodez Yves Delpérier.
Ce jeune homme avait été brièvement placé en garde à vue vendredi après-midi. Le parquet a décidé de lui signifier par huissier une citation à comparaître après les élections départementales des 22 et 29 mars prochains.
Poursuivi pour provocation à la haine raciale, il encourt jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende. Présenté comme un ouvrier, il était candidat en binôme avec une retraitée, dans le canton Causse-Comtal. Sur son compte Facebook - regorgeant de fautes d'orthographe - il avait multiplié en août 2014 des propos injurieux envers les Juifs et avait même appelé au meurtre en souhaitant leur destruction "une fois et pour toujours".
Le FN de l'Aveyron a affirmé qu'Alexandre Larionov n'était adhérent que depuis 6 mois et que le parti avait découvert ces propos "dans la presse ce (vendredi) matin". "En accord avec les instances nationales (...), cet adhérent est donc exclu automatiquement", a ajouté le FN, assurant que "le Front National ne peut accepter des propos à caractère discriminatoires ou xénophobes".
De source judiciaire, on précise que cet homme était "déjà connu des services de police pour usage de stupéfiants, vol et conduite en état d'ivresse".