Les producteurs engagés dans cette démarche viennent majoritairement de l’Aveyron mais également de toute la partie centrale de la France. Regroupés en association, les producteurs de lait de montagne souhaitent valoriser leur production en lançant la marque Monlait.
L'Association des producteurs de lait de montagne (APLM) a annoncé le lundi 15 avril 2013 avoir conclu avec l'enseigne E. Leclerc, le 1er accord national pour le référencement de son lait de consommation, commercialisé sous la marque Montlait. Leur but : créer une marque pour valoriser leur lait.
Cette association réunit plus de 1000 producteurs du Massif Central et la plupart sont installés en Aveyron. Deux ans de réflexion ont abouti à créer la marque Monlait.
« Ce référencement national va nous permettre d'assurer notre promotion mais aussi d'assurer un retour aux éleveurs, ainsi que les moyens de payer les surcoûts de collecte en zone de montagne », a indiqué Dominique Barrau, président de l'association et secrétaire général de la FNSEA. Myriam Bou, adhérente de l'association, espère de son côté que « cela amènera une reconnaissance et un meilleur partage de la valeur entre les différents maillons de la filière ».
L'association a été créée en décembre 2010 par un groupe de producteurs préoccupés du maintien de la production, de la collecte et de la transformation du lait dans les montagnes du Massif central. Elle espère que son lait de consommation sera suivi à terme d'une gamme complète de produits laitiers.
Le juste prix payé aux producteurs en zone de montagne
Les enseignes Leclerc vont se conformer aux propositions du médiateur commercial émises sur une légère augmentation du prix du lait. Le distributeur accepte une hausse de trois centimes par litre de lait UHT et de deux centimes par litre incorporé dans les produits transformés, du 1er juin au 31 décembre, afin de garantir une hausse de 2,5 centimes par litre de lait payé aux producteurs en 2013, à compter d'avril. Les enseignes Auchan et Carrefour se sont aussi engagées à appliquer les propositions du médiateur.
Après l'importante "crise des laitiers" en 2009 et la fermeture de nombreuses exploitations, Michel-Edouard Leclerc sur son blog ne souhaite pas subventionner le lait étranger :
Extrait du blog :
"J’insiste : nous nous en tiendrons scrupuleusement à la philosophie de cet accord. Ce sont les producteurs laitiers français qui ont appelé à l’aide et ce sont eux que nous soutiendrons.
Et le chef d'entreprise poursuit : "Les centres E.Leclerc demanderont donc aux industriels de certifier l’origine de leur approvisionnement et excluront du dispositif de soutien les produits d’importation et/ou les produits élaborés à partir de lait importé.
Je veux également interpeller le gouvernement sur la nécessité de faire adhérer à cet accord les distributeurs étrangers présents en France (notamment les hard discounters). La non-participation de ces enseignes au plan de solidarité avec les producteurs laitiers français viendrait créer une situation de distorsion de concurrence par rapport aux distributeurs français".