Manger local pour ne pas aggraver la crise climatique : c'est - entre autres - le credo de la Confédération Paysanne qui est allée à la rencontre des consommateurs, samedi, dans les marchés.
La Confédération Paysanne appelle à la mobilisation les 30 et 31 mai, pour le climat et contre l'industrialisation de l'agriculture. Un mot d'ordre national, décliné dans chaque département.
Dans l'Aveyron, les syndicalistes se sont mobilisés samedi matin, sur un des marchés de Rodez. Pour eux, les premières victimes du changement climatique sont les paysans. Ils dénoncent les pratiques des multinationales et des financiers, qui, au nom du changement climatique, en profitent pour industrialiser l'agriculture, au détriment de l'autonomie des paysans.
L'agriculture industriel aggrave la crise climatique : "le système alimentaire industriel est responsable de près de 50% des émissions de gaz à effet de serre", selon la Confédération Paysanne.
Cette action aveyronnaise intervient en parallèle d'une manifestation contre la ferme dite des mille vaches. Quelque 150 à 200 personnes se sont rassemblées samedi matin pour apporter leur soutien à neuf militants de la Confédération Paysanne en procès.
"Relaxe pour les neuf de la Conf", ont scandé les manifestants, qui organisaient une marche du centre de ce village de la Somme jusqu'à la ferme-usine, située un peu à l'écart.
Neuf militants avaient été condamnés le 28 octobre à des amendes et à des peines de prison avec sursis pour avoir endommagé le chantier de la ferme géante. Tous ont fait appel et comparaîtront le 17 juin devant la cour d'appel d'Amiens.
Militants et élus se sont relayés au micro, a constaté un journaliste de l'AFP. "Libérez les otages!", ont encore lancé les manifestants à leur arrivée sur le
site.
Voir ici le reportage de Floréal Torralba et Luc Tazelmati, de France 3 Quercy-Rouergue :