Pour la 2è fois en janvier, une 50aine de femmes enceintes, entourées de 2000 personnes, ont manifesté samedi à Decazeville pour réclamer la réouverture de la maternité fermée depuis le décès d'une mère et de son enfant au cours d'un accouchement en octobre.
Elles étaient déjà descendues dans la rue le 14 janvier dernier. A l'appel du collectif "Nous voulons accoucher à Decazeville", une cinquantaine de femmes enceintes ont de nouveau manifesté samedi après-midi, malgré la pluie, dans les rues de Decazeville, entourées d'environ 2000 personnes, élus ceints de leurs écharpes tricolores en tête.Pas question pour ces futures mamans d'accoucher dans une autre maternité que celle de Decazeville, pourtant fermée depuis que dans la la nuit du 5 au 6 octobre 2016, une maman et son bébé y ont trouvé la mort au cours d'un accouchement.
Une information judiciaire avait alors été ouverte et, fin décembre, l'Agence régionale de santé (ARS) avait prolongé de six mois supplémentaires la suspension d'activité de la maternité, "en raison de risques graves pour la sécurité".
Pendant cette période, la prise en charge des accouchements est assurée par les établissements hospitaliers les plus proches : Rodez, Villefranche-de-Rouergue et Aurillac, situés entre 45 mn et une heure de voiture de Decazeville.
Pour le collectif et pour les quelques 70.000 habitants de l'ouest aveyronnais concernés par la fermetutre de la maternité, cette situation ne peut durer. Ils craignent en outre que la fermeture de la maternité engendre dans la foulée celle du bloc opératoire de nuit, de la chirurgie, de la réanimation et des urgences de nuit.
Voir en vidéo le reportage de Rouzane Avanissian et de Luc Tazelmati :
Mobilisation exceptionelle à Decazeville (Aveyron) où plusieurs centaines de personnes sont descendues dans la rue pour la 2ème fois en un mois pour réclamer la réouverture de la maternité fermée depuis le décès d'une mère et de son enfant