Sans le prochain numéro de l'émission (diffusion le 18 octobre à 10h40), vous verrez un torero pleurer. De joie. C'est Diego Urdiales après son chef d'œuvre du mois d'aout à Bilbao. C'est une image rare. Mais ce n'est pas un cas unique.

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Un article du quotidien ABC de cette semaine recense les cas de toreros pleureurs…

Chaque pleur versé, disait Platon, nous enseigne une vérité. En tauromachie, plus encore. Nu comme un nouveau né, vierge et pur, le sanglot des toreros jaillit dans des circonstances uniques. Le dernier qui a craqué, c'est Paco Ureña lors de la feria d'Otoño à Madrid, pendant une série de naturelles tellement authentiques et engagées que le torero s'est retrouvé comme brisé en l'achevant. Il s'est mis à chialer au beau milieu de Las Ventas. « Aujourd'hui, je peux mourir tranquille » déclara-t-il ensuite.
Exactement comme Diego Urdiales après avoir calé une des faenas de la saison à Bilbao en août dernier. Le riojano s'est assis sur le marchepied de Vista Alegre et s'est mis à pleurer à chaudes larmes, après son chef d'œuvre de deux oreilles au toro d'Alcurrucén. Il pleurait, et ses fidèles admirateurs pleuraient eux aussi.
Des larmes de désespoir on coulé sur les joues de Rafelillo quand il a raté l'estocade après une superbe faena, donnée au ralenti à un Miura. Il a donné un tour d'honneur sans cesser de pleurer.
En mémoire de son père, José María Manzanares, toujours endeuillé et vêtu de noir cette saison, n'a pas échappé lui non plus, dans certains paseos, à ces moments de terrible émotion.
Les yeux de Morante se sont embrumés à Málaga, après avoir offert au public son eden d'imperfections bénies, son paradis rempli de torería où la vie coulait comme du sang à chaque muletazo. Elle est unique aussi, l'image où l'on voit les émotions retenues se libérer après la corrida de bienfaisance de 2007 quand le Roi Juan Carlos lui donne l'accolade.



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