LGV Bordeaux-Toulouse : la Région Nouvelle-Aquitaine pourrait avancer les 225 millions d'euros manquants

Le président de la région Nouvelle-Aquitaine a annoncé, vendredi 4 février 2022, que le Conseil Régional pourrait avancer le montant manquant afin de financer la ligne à grande vitesse entre Toulouse (Haute-Garonne) et Bordeaux (Gironde).

225 millions d’euros manquent au plan de financement du projet LGV Sud-Ouest qui doit relier Bordeaux à Toulouse. Une solution pourrait être trouvée. Vendredi 4 février, Alain Rousset a indiqué que la Région Nouvelle-Aquitaine pourrait prendre à sa charge, sous forme "d’avance", les millions restants. En conférence de presse, le président a détaillé : "Cet avancement ne sera pas dépensé cette année ni la prochaine, mais sera inscrit comme engagement de la Région."

La somme sera "remboursée" par l’Etat d’après une lettre envoyée par le Premier ministre à Alain Rousset. Dans celle-ci, consultée par l’AFP, Jean Castex écrit que les sommes avancées seront "comptabilisées de façon à compenser, au bénéfice de la Région Nouvelle-Aquitaine, les avances budgétaires qu'elle aura pu être amenée à voter".

Refus de plusieurs collectivités

C’est ce lundi 7 février que les élus examineront cette contribution, lors du vote du budget régional. Le financement de la LGV doit être bouclé avant mi-février. A cette date, le Conseil d’Etat examinera le dossier, ce qui pourrait ouvrir la voie à la création de l’établissement public chargé de piloter le projet.  

Au total, ce projet de ligne à grande vitesse est estimé à 14,3 milliards d’euros avec un financement de l’Etat (40 %), des collectivités locales d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine (40 %) et de l’Union européenne (20 %).  

Alors que les collectivités d'Occitanie se sont rapidement mises d'accord pour réunir 2,2 milliards d'euros, celles de Nouvelle Aquitaine ne sont pas parvenues à rassembler l'ensemble du 1,7 milliard d'euros qui leur était demandé dans le plan de financement. La communauté d'agglomération Pays basque, celle du Grand Dax ainsi que les départements du Lot-et-Garonne et de Gironde ont refusé de participer, tandis que le département des Pyrénées-Atlantiques a contribué moins que prévu.  

Passe d’armes entre Jean-Luc Moudenc et le maire de Bordeaux

Parmi les opposants à ce projet, Pierre Hurmic, maire écologiste de Bordeaux. Dans un entretien au journal 20 minutes, il réitère son refus de la LGV : "C’est un projet qui est très daté, conçu à une époque où personne ne parlait d’environnement, et toutes les LGV nécessaires ont été faites." Et poursuit : "Quand les Toulousains se demandent pourquoi ils n’ont pas de LGV et pourquoi ils sont plus loin de Paris que Bordeaux, ce n’est pas le fruit de l’histoire, mais de la géographie."

Une sortie que n’a pas appréciée Jean-Luc Moudenc. Dans La Dépêche, le maire de Toulouse dénonce "l’égoïsme des bobos écolos" : "Il est facile d’adopter une telle position quand on profite soi-même du confort de pouvoir se rendre à Paris en deux heures." Pour rappel, le projet de LGV permettrait aux voyageurs de relier Toulouse à Paris en trois heures, soit une heure de moins qu’aujourd’hui.

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