Dans le Lot où, comme dans bon nombre de départements français, les faits de violences intrafamiliales ont connu une augmentation significative ces dernières années, deux hommes ont été jugés ce vendredi en comparution immédiate pour menace de mort sur ex conjoint.
Il dit ne pas tenir compte "des éléments conjoncturels et des statistiques conjoncturelles" pour prendre ses décisions de procédure. Pour le procureur de la République de Cahors, Frédéric Almendros, ce ne sont pas les récentes affaires de féminicides en France qui décident de sa sévérité. "Je tiens compte de la dangerosité des personnes" dit-il, "de leur enracinement dans le délinquance et éventuellement de l'impact que les faits ont pu causer sur les victimes". Pourtant, dans un département où les faits de violences intrafamiliales ont connu une hausse significative ces dernières années, difficile de ne pas voir dans les deux comparutions immédiates de ce vendredi une tentative d'enrayer le phénomène.
Deux hommes ont en effet été jugés pour menace de mort sur ex conjoint. Le premier a été condamné à une peine de 6 mois de prison avec aménagement de la peine sous bracelet électronique. Le deuxième a écopé de 4 mois de prison avec sursis.
Voyez le reportage d'Eric Marlot et Jean-Pierre Jauze:
Déjà 76 femmes tuées depuis le début de l'année 2019
En 2018, 121 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint ou ex conjoints. Depuis le début de l'année 2019, 76 femmes sont mortes de féminicides en France, selon le collectif Féminicides par compagnons ou ex qui demande des "mesures immédiates" au président de la République. Dans le Lot, le centre d'information sur le droits des femmes et des familles est intervenu auprès de 65 femmes victimes de violences l'année dernière.