A Cazals, un élevage industriel de porcs, le plus important du Lot, montré du doigt par une vidéo

Mise en ligne ce matin par l'association Direct Action Everywhere, la vidéo montre notamment des cadavres d'animaux entassés dans des bennes. L'élevage respecterait les normes. Les images n'en sont pas moins choquantes. Un inspecteur des services vétérinaires du Lot s'est rendu sur place. 

Il y a d'abord des cadavres de porcs et de porcelets dans des bennes, des truies mortes étendues sur le sol.

Cette fois-ci, les défenseurs de la cause animale pointent un élevage industriel du lot situé à Cazals. Le plus important du département et l’un des plus gros de France.

William Burkhardt et Léa Dubost, les auteurs de la vidéo, s’y sont rendus en janvier 2018, et ont été choqués par les nombreux animaux morts entassés dans les bennes à l'extérieur du bâtiment. Ils font partis de l'association Direct Action Everywhere, leurs images visent à informer les consommateurs sur la souffrance animale et les encourager à mieux vérifier la traçabilité de la viande qu'ils consomment. Ils dénoncent régulièrement les conditions de l’élevage industriel.

De fait, les conditions d'élevage pointées du doigt dans leur vidéo, sont légales, mais elles restent dérangeantes.
Car dans les bâtiments qui semblent propres et bien tenus, les truies sont coincées dans des cages, elles allaitent leurs porcelets couchés entre des barrières. Et à l’extérieur il y a les containers.

Jointe par téléphone ce matin, Lise-Marie Luneau, la directrice de la DDCSPP du Lot, affirme que cet élevage, connu de ses services, respecte les normes fixées en matière d'élevage industriel. Il est régulièrement contrôlé, le dernier passage ayant eu lieu en mai 2016, et ne présente pas de problème sanitaire. Il est même détenteur de l'appellation Jambon de Bayonne. 

Egalement contacté, l’éleveur Patrick Marti, nous explique que  2700 truies vivent dans les bâtiments de l'exploitation, une maternité collective. Ici pas d’engraissement, entre 1600 et 1700 porcelets naissent chaque semaine. Et les pertes sont régulières, environ 10% par semaine. A priori, rien d'anormal donc, mais après l'émoi suscité par les images des animaux morts entassés dans les containers, un inspecteur de la Direction Départementale de la Cohésion sociale et de la protection des Populations s'est rendu sur les lieux ce matin pour un contrôle. 

Patrick Marti affirme que les bennes dans la vidéo ont été filmées juste avant le passage de l'entreprise d'équarrissage qui récupère les animaux morts tous les jeudis. En attendant sa venue, chaque semaine, les cadavres sont stockés dans des hangars réfrigérés. 

"Il y a des pertes, pas plus qu’ailleurs, mais pas d'animaux en souffrance, j'aime mon travail et je n'ai pas peur de ces gens-là". 
Patrick Marti a porté plainte contre les vidéastes pour violation de domicile. 
 


Le reportage d'Eric Marlot et Jean-Pierre Jauze

 

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