Les enseignants avaient entamé un mouvement de grève contre le nouveau proviseur dont les méthodes étaient contestées. Le rectorat a décidé de le suspendre à titre conservatoire.
Après deux mouvements de grève, en mai puis à la rentrée de septembre, le personnel du lycée Jean-Lurçat a finalement obtenu gain de cause. Selon une source syndicale, le proviseur, qui prenait son poste à la rentrée, a été suspendu par l'administration à titre conservatoire.
Le rectorat a ordonné une enquête administrative contradictoire de 4 mois pour entendre les parties dans ce dossier. En attendant, un proviseur par intérim sera nommé la semaine prochaine. Les enseignants ont fait part de leur soulagement et ont repris le travail ce jeudi matin.
Lundi, jour de rentrée scolaire, la quasi-totalité des enseignants s'était mis en grève pour demander le retrait du proviseur. Selon les grévistes, "les graves tensions et conflits avec les personnels administratifs et enseignants que ce chef d'établissement a rencontrés sur ses précédentes affectations sont bien connus du Rectorat, comme en atteste un rapport d'environ 200 pages établi par les personnels du lycée Louis Vicat de Souillac et remis au printemps 2017 à l'administration rectorale et au Comité d'Hygiène et de Sécurité compétent. Pour qu'un autre chef d'établissement soit nommé, il aura fallu une grève d'une semaine des personnels de cet établissement, démarche soutenue par les parents d'élèves en raison des dysfonctionnements dont les élèves ont aussi souffert".
Didier Durieux, le proviseur, avait fait état de "rumeurs" et affirmait lundi : "Le ministère m'a affecté sur ces deux postes de proviseur et de principal au lycée et au collège. Je suis fonctionnaire de la République. J'exécute les ordres que l'on m'a donnés".
Mais les ordres semblent avoir changé.