Ils ne veulent pas du nouveau proviseur : les enseignants du collège-lycée de Saint-Céré (Lot) en grève

La nomination d'un nouveau chef d'établissement au collège et au lycée Lurçat de Saint-Céré (Lot) provoque la colère des enseignants qui observent ce lundi de rentrée une grève suivie à 96 %. En cause : ses méthodes de management lors de ses précédentes affectations.

Chaude la rentrée au collège et au lycée Jean Lurçat de Saint-Céré (Lot) ...

La quarantaine d'enseignants des deux établissements s'est mise en grève quasi totale (à 96%) ce lundi de rentrée pour protester contre la nomination du nouveau chef d'établissement, qui traîne derrière lui une réputation sulfureuse.

Dès le matin, les enseignants, qui avaient déjà observé pour le même motif, à l'annonce de la prochaine nomination de Didier Durieux à la tête de leurs établissements, une grève massivement suivi le 28 mai dernier, ont distribué un tract pour expliquer leur mouvement.

Suite à la grève du mois de mai et à la venue consécutive de l'Inspecteur d'Académie dans l'établissement, indiquent-t-ils, "toutes les garanties nous avaient pourtant été données qu'une autre solution avait été trouvée. Nous avions cru en la parole donnée".

"Or les graves tensions et conflits avec les personnels administratifs et enseignants que ce chef d'établissement a rencontrés sur ses précédentes affectations sont bien connus du Rectorat, comme en atteste un rapport d'environ 200 pages établi par les personnels du lycée Louis Vicat de Souillac et remis au printemps 2017 à l'administration rectorale et au Comité d'Hygiène et de Sécurité compétent. Pour qu'un autre chef d'établissement soit nommé, il aura fallu une grève d'une semaine des personnels de cet établissement, démarche soutenue par les parents d'élèves en raison des dysfonctionnements dont les élèves ont aussi souffert", poursuivent les grévistes.

Les enseignants de Saint-Céré ont aussi envoyé une lettre ouverte à leur ministre. "C’est un lundi noir parce que nous avons été privés de notre rentrée. Ce n’est pas un «jour de confiance» car les personnels de ces deux établissements ont été trahis par les services de votre administration" lui écrivent-t-ils. "Une promesse solennelle leur a été faite au printemps dernier et cette promesse n’a pas été tenue. Est-ce cela «l’école de la confiance ? demandent-t-ils à Jean-Michel Blaquer.

De son côté, le nouveau chef d'établissement réfute totalement les reproches qui lui sont faits.

"On est sur de l'affect et des rumeurs" , se défend Didier Durieux. "Chaque jour apporte son lot de nouvelles rumeurs toutes plus surprenantes les unes que les autres", poursuit-t-il. "Elle mettent en péril la rentrée". Et le proviseur de prévenir...Il y est, il y reste : "le ministère m'a affecté sur ces deux postes de proviseur et de principal au lycée et au collège. Je suis fonctionnaire de la République. j'exécute les ordres que l'on m'a donnés".

En assemblée générale, les enseignants ont reconduit leur mouvement pour la journée de mardi.

Ils se rendront en délégation à Cahors devant le collège Gambetta, où doit se tenir dans l'après-midi un Comité départemental de l'éducation.

Dans une ambiance de rentrée...à faire regretter les vacances.

Voir le reportage d'Eric Marlot et de Jean-Pierre Jauze :

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