Surprises par la chute brutale des températures et la tempête Alex, les hirondelles, profitant d'un bel été indien, avaient différé leur migration vers l'Afrique. Elles ont eu des difficultés à survivre, notamment dans le Lot où de nombreuses dépouilles ont été retrouvées.
Il n'y a plus de saison, même pour les hirondelles.
Profitant du bel été indien que connaissait la région, elles avaient différé leur migration vers l'Afrique.
Mais l'arrivée brutale du froid, fin septembre, puis la tempête Alex, les a prises au dépourvu.
Bloquées par la pluie ou épuisées par le froid et les vents violents, privées de nourriture par l'absence d'insectes dans ces conditions météorologiques, elles ont connu "une véritable hécatombe" selon la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) du Lot. Plus d'une centaine d'entre elles a été retrouvée morte dans le département.
D'autres, affaiblies et en détresse cherchent un refuge. La LPO du Lot appelle à les recueillir. "Il s'agit d'une espèce protégée et menacée qui connaît une baisse de sa population", explique l'association.
Si vous croisez une hirondelle en détresse, la LPO conseille de la mettre au chaud dans une boîte à chaussures percée de quelques trous pour l’aération et refermée pour éviter que l'oiseau ne s'envole une fois remis. Au fond du carton, une bouillote, ou une bouteille d’eau tiède, recouverte d'un linge et d’un papier journal fera l'affaire pour réchauffer l'hirondelle à laquelle il faut aussi donner à boire dans une coupelle, avant de contacter la LPO au 05 65 22 28 12 pour connaître la suite des opérations.
Celles qui sont parvenues à migrer reviendront l'année prochaine. En mars pour les hirondelles rustiques, en avril pour les hirondelles de fenêtre. Mais, on le sait, une seule d'entre elles ne fera pas le printemps. Comme "un seul acte moral ne fait pas la vertu", selon Aristote.