Dans le Lot, les attaques de chiens errants sur des troupeaux de brebis sont fréquents. Les bergers sont désabusés car ces animaux ont souvent un propriétaire. Les conflits se multiplient.
C'est au petit matin, début juillet que Christophe Coustals a fait la macabre découverte. En se rendant dans le pré où paissent ses brebis sur les hauteurs de Cahors, il aperçoit deux agneaux et une brebis éventrés. Un témoin de la scène raconte que c'est un chien qui les a attaqué.
Ce monsieur a pris des photos et une vidéo de l'attaque. C'est un husky qui appartient à une voisine qui habite à trois kilomètres de là !
Un chien identifié
Le berger est formel, car ce chien aurait déjà attaqué son troupeau l'été dernier. Quatre brebis étaient mortes. Il se rend alors à la gendarmerie de Cahors pour porter plainte. Mais l'homme est découragé :Les procédures n'aboutissent jamais. On identifie le chien, on connaît le propriétaire mais malgré ça, tout le monde s'en fout.
Dialogue impossible avec la propriétaire
Christophe s'est rendu chez la propriétaire du chien mais, selon lui, la conversation a vite tourné court.Le berger a été indemnisé de la perte de ses bêtes mais il reste perplexe.On ne peut pas discuter ! Elle me dit que ce n'est peut-être pas son chien, elle m'a menacé !
Mes brebis sont stressées, certaines ont avorté. On n'ose plus les laisser dehors.
D'autres attaques dans le Lot
Les plaintes d'éleveurs se multiplient depuis quelques années. Corinne Magné, éleveuse à Sauliac-sur-Célé a subi deux attaques, dont une en janvier 2020.La jeune femme est aussi découragée. Car la profession constate une augmentation de la prédation des bêtes.J'ai eu 30 brebis blessées. Six mois après l'attaque, j'en soigne encore 9. J'ai porté plainte mais rien ne bouge. Il y a les renards, les loups, les lynx et maintenant les chiens, ça fait beaucoup.
On remonte tous les cas auprès des maires pour qu'ils prennent des arrêtés contre les chiens errants. Il faut que les propriétaires soient plus responsables de leur animal et arrêtent de les laisser divaguer.
Certains bergers disent que si rien ne bouge, ils n'hésiteront pas à se faire justice eux mêmes sur les chiens qui attaquent leur troupeau. La situation semble donc tendue dans les campagnes lotoises.