Quatre brebis sont mortes et neuf ont été blessées dans la nuit de lundi à mardi 18 août, sur le Mont Lozère. Les loups sont fortements suspectés par les enquêteurs. C'est la deuxième attaque de l'été, un mois après.
Joël Ballet n'a pas pu intervenir. Dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 août, le berger du troupeau de 2 500 brebis de Prévenchères - le plus important de Lozère - a "tout de suite compris" ce qu'il se passait lorsqu'il a entendu les cloches à 00h30. Les brebis couraient vers le parc. Le lendemain, lui et les éleveurs ont retrouvé quatre brebis mortes et huit blessées.
Le berger s'en voulait, forcément. "Quand on est berger, c'est compliqué à gérer, ça fait une charge morale, du stress, on est payés par les éleveurs pour surveiller leurs brebis et quelque part, on fait mal notre job, on subit l'attaque du loup alors que quelque part, on n'y est pour rien, on n'a pas demandé à ce que le loup soit sur l'estive." Pour lui, pas de doutes, c'est une nouvelle attaque de loups. Comme celle qui a touché des brebis du Mont Lozère, dans la nuit du 16 au 17 juillet.
La préfecture de Lozère a indiqué que l"hypothèse du loup "n'était pas écartée", même si de fortes suspicions existent. Des autopsies vont être réalisées dans les prochains jours.
"Il faut tuer tous les loups qui attaquent nos brebis"
Le ras-le-bol des éleveurs et des bergers est perceptible. Pour Joël Ballet, la solution est radicale : "Je pense qu'il faut tuer tous les loups qui attaquent nos brebis et ceux qui s'approchent de nos troupeaux, ce n'est pas plus compliqué que ça."Au parc national des Cévennes, un travail est mené pour "relever la présence du loup" et "aider les éleveurs pour la protection des troupeaux", explique Pierre Guéniot, technicien agri-environnement au parc. Il affirme que son parc est le seul parc national où "il y a une autorisation de tirs de défense sur le loup".
M. Guéniot tempère malgré tout : "La population de loups reste assez modeste sur le parc." Au moins un loup sur le Mont Lozère et plusieurs dans le parc dans son ensemble.
Pas sûr que ça rassure Joël Ballet, qui craint de nouvelles victimes. "On a 400 brebis gestantes, qui peinent à marcher et à se trainer. Elles vont être des proies faciles pour le loup."