En Lozère, le confinement a conduit à la chute du trafic routier et les animaux prennent leurs aises sur les axes du département. Car sur ce territoire rural, la plupart des routes traversent l'habitat de la faune sauvage. Les pouvoirs publics appellent les automobilistes à la vigilance.
Avec le confinement imposé pour lutter contre le coronavirus, les animaux sauvages sont moins vigilants à la présence humaine qui se raréfie.
Ils reprennent possession de territoires sur lesquels ils s'aventurent peu d'ordinaire. En Lozère, département rural et fortement boisé, ce risque est accru en cette période de l'année. Les pouvoirs publics mettent donc en garde la population, notamment les automobilistes.
En #Lozère, la plupart des routes traversent l’habitat des #animaux sauvages, qui ont baissé la garde avec la chute du trafic motorisé pendant le #confinement
— Préfète de la Lozère (@Prefet_48) April 23, 2020
Si vous devez vous déplacer au volant ou au guidon, prenez le temps de lire nos conseils : https://t.co/QI8HkkCApI. pic.twitter.com/MMoztpRmYV
Des routes traversant l'habitat des animaux
Car sur ce territoire, la plupart des routes traversent l’habitat de la faune sauvage. En temps normal, ils se déplacent surtout à la tombée du jour pour se nourrir. Mais la chute du trafic motorisé durant le confinement les rend plus téméraires.
Gare aux chevreuils, cerfs et sangliers
C'est notamment le cas des chevreuils qui, au mois d’avril en particulier, cherchent de nouveaux territoires où s’installer. La préfecture de Lozère précise aussi :
Dans les zones forestières et agricoles, croiser la route d’un cerf ou d’un sanglier est également possible. [...] Si vous devez vous déplacer, observez les panneaux de danger de traversée d’animaux sauvages et adaptez votre vitesse pour emprunter sereinement les sections de route concernées.
Quelques règles de conduite
Voici quelques conseils sur la conduite à adopter sur les routes de Lozère (et n'oubliez pas de vous munir de votre attestation de sortie dûment remplie si vous devez circuler) :
- Même en l’absence de signalisation, si vous traversez une forêt, surveillez les bas-côtés de la route et tenez-vous en mesure de maîtriser un freinage d’urgence ou une manœuvre d’évitement, sans risquer la sortie de route.
- Un animal peut en cacher un autre, or les grands ongulés (chevreuils, cerfs, daims, mouflons, sangliers) se déplacent souvent à plusieurs.
- Cyclistes et conducteurs de deux-roues motorisés : un animal surgissant sur la route ne doit pas vous déséquilibrer. Faites preuve d’une vigilance accrue en forêt et en bordure de champs cultivés.
Surtout ne pas s'approcher des animaux
Malgré ces précautions, l'accident est toujours possible. Dans ce cas, si l’animal est blessé ou tué, ne vous en approchez pas et prévenez la gendarmerie (ou la police si l’accident a eu lieu à Mende) en composant le 17 ou le 112.
En cas de collision, n'oubliez pas de collecter photos, témoignages et toute autre preuve du choc. Et si votre véhicule a été abîmé ou qu'un passager a été blessé, contactez votre assureur le plus rapidement possible.
Pour conserver le gibier percuté, une autorisation est nécessaire
Enfin si votre véhicule a heurté du grand gibier et que vous souhaitez conserver l’animal mort, seule la brigade de gendarmerie ou le commissariat de police compétent sur le lieu de l’accident peut vous en donner l’autorisation.