Même si les commerces de bouche restent ouverts, les agriculteurs aussi sont touchés économiquement par la crise sanitaire. Certains abattoirs ayant réduit la voilure, nombre d'éleveurs restent avec leurs bêtes sur les bras. Exemple près de Lagogne, en Lozère.
Sébastien Dole, le gérant d'une chèvrerie à Grandrieu près de Langogne en Lozère, a trop de bouches à nourrir.
L’abattoir de la Drome avec qui cet éleveur travaille depuis 20 ans ne peut plus lui acheter ses chevreaux, cette année.
La mauvaise nouvelle est tombée lundi, lorsque les responsables de l'établissement lui on appris qu'ils avaient dû restreindre leurs achats de chevreaux.
En temps normal, cet abattoir travaille beaucoup avec l’Italie. Depuis la crise du coronavirus et la fermeture des frontières, ses gérants se sont repliés sur la France.
En conséquence, cette chévrerie lozèrienne se retrouve avec 60 chevreaux sur les bras.
On tente de se débrouiller, de mettre des petites annonces, de faire du bouche-à-oreilles, essayer de faire en sorte que ça s’en aille à la boucherie ou chez des particuliers, explique l'éleveur.
Plan B
L'éleveur de Grandrieu a déjà réussi à donner les deux tiers des chevreaux à des amis. Il poste des messages sur les réseaux sociaux et compte aussi sur la solidarité des gens dans les villages voisins.
Car garder les chevreaux plus longtemps, cela veut aussi dire qu’ils vont boire le lait destiné aux fromages et donc que la production cette année risque d’être plutôt restreinte, redoute Sébastien Dole.
La chèvrerie, qui ne fournit ni les restaurants, ni les cantines, ni les épiceries, possède encore un stock de 1.500 fromages.
8 cas de Covid-19 en Lozère
La préfecture de la Lozère a annoncé lundi 8 cas avérés de covid-19 repartis sur l'ensemble du département. Un seul malade a été pris en charge par le centre hospitalier de Mende, dans un état jugé alarmant.