En 2 jours, les gendarmes de Lozère ont verbalisé 35 personnes, essentiellement des promeneurs venus des départements limitrophes pour "prendre l'air" en zone rurale. Une pratique interdite en pleine épidémie de coronavirus. Les contrôles vont s'intensifier ce week-end.
Le commandant du groupement de gendarmerie de Lozère est exaspéré : "Ils ne se sentent pas concernés et en plus, on est à la limite de l'outrage !" Le colonel Philippe Trinckquel fait référence aux trop nombreux promeneurs venus des départements limitrophes "prendre le bon air de la campagne" alors que le confinement imposé par l'épidémie de coronavirus interdit cette pratique.
En 2 jours, 35 personnes ont été verbalisées, dont beaucoup de ces insouciants.
A plusieurs dans la même voiture
Ces promeneurs, venus à la journée ou à la demi-journée, circulent souvent à plusieurs dans un même véhicule, ce qui est également proscrit. Pour l'instant, seuls les conducteurs ont été verbalisés, mais les gendarmes de Lozère rappellent que, potentiellement, tous les occupants d'une voiture peuvent l'être.
4.300 contrôles déjà effectués en Lozère
Depuis le début du confinement, près de 4.300 contrôles ont été effectués sur les axes structurants du département et dans les principales communes lozériennes. Si les deux premiers jours ont été consacrés à faire de la pédagogie, la verbalisation est devenue effective depuis mercredi soir.
Les sites touristiques très surveillés
Ce week-end, ces contrôles vont s'intensifier et se concentrer autour des sites touristiques les plus fréquentés de Lozère, tels que le Mont Lozère, ou encore les lacs de Naussac, Villefort et du Moulinet.
Car la préfecture de Lozère, département moins touché que ses voisins par le coronavirus, n'a pour l'instant pas pris d'arrêté limitant l'accès à ces sites touristiques. Mais les choses pourraient évoluer car "on est en perpétuelle adaptation".
Les unités de gendarmerie réorganisées pour limiter les risques
Pour faire face, la gendarmerie de Lozère a adapté son dispositif, comme l'explique le colonel Philippe Trinckquel :
Ceux qui sont en congés les terminent et on n'en signe pas d'autre. On a compartimenté nos unités pour éviter tout risque : on a créé des équipes qui travaillent en roulements pour éviter que tout le monde se côtoie. On est là pour tenir dans la durée.
2 gendarmes confinés
Pour l'instant, en Lozère, seul un gendarme est en arrêt de travail dans l'attente des résultats d'un test et un autre est confiné par précaution après avoir côtoyé un cas suspect.