Lendemain de fête difficile pour la gauche lozérienne. La guerre intestine opposant les partisans de Sophie Pantel, vice-présidente PS du Conseil régional à ceux d'Alain Bertrand, sénateur-maire PS de Mende pourrait même aboutir à la réélection du président de droite sortant Jean-Paul Pourquier.
Il est 13h, ce lundi et les élus de gauche du Département de la Lozère se dirigent en ordre dispersé vers un restaurant du centre ville de Mende. C'est là qu'ils doivent poursuivre les négociations débutées dès dimanche soir, pour se mettre d'accord sur le nom du ou de la future présidente.
6 cantons à gauche, 6 cantons à droite et un binôme, celui de Chirac, très courtisé pour emporter le département de la Lozère.
Un rendez-vous sur lequel plane l'ombre d'Alain Bertrand, le sénateur maire PS de Mende. Celui-ci a donné des consignes à ses ouailles, il faut faire barrage à Sophie Pantel qui a mené l'opposition au département et se voit en candidate naturelle de la gauche aujourd'hui.
"La droite a perdu le département, nous ne l'avons pas encore gagné", a constaté avec un certain dépit le sénateur maire DVG de Mende Alain Bertrand sur le site internet du Midi Libre.
Dimanche, la Lozère était présentée comme le seul département de France métropolitaine à avoir basculé de droite à gauche. Mais rien n'est fait.
Un vote des adhérents mardi pour un candidat de la gauche
La candidature de la leader de la gauche unie pour ce scrutin, Sophie Pantel (DVG), élue à Saint-Étienne-du-Valdonnez (51,15%), a été remise en question par une partie du PS qui préférerait une autre Pantel, Guylène Pantel (PS) élue, elle, à Florac (60,97%) et sans lien familial avec son homonyme. Voire, Laurent Suau.
A 19h30, les tractations étaient suspendues. Sans vraiment d'avancées notables.
2 candidats sont en lice à gauche, Sophie Pantel et Laurent Suau, élu du canton de Mende 1 et conseiller municipal.
Résultat, les instances socialistes lozériennes ont décidé d'organiser un vote des adhérents mardi.
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Reportage F3 LR : S.Banus et Y.LeTeurnier
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©F3 LR
Moins de 24 heures après les scènes de liesse qui ont enflammé la gauche dimanche soir, l'ambiance s'est donc considérablement dégradée.
Face à cette guerre intestine opposant Bertrand à Pantel, le binôme, vainqueur du canton de Chirac, a claqué la porte de la réunion de tractations cet après midi. Le binôme a surtout entrouvert la possibilité de discuter avec la droite. Une droite qui pourrait alors se maintenir à la tête de la Lozère.
Depuis son bureau, Jean-Paul Pourquier, président UMP sortant, a téléphoné à Henri Boyer pour connaître ses intentions. Mais il n'a pu le joindre.
Tant que l'élection du président de l'assemblée, n'est pas passée tout est possible. Tout reste possible, jusqu'à jeudi, il faut voir le vote" a dit Jean-Paul Pourquier.
Après sa victoire historique, en voix, la gauche peut-elle perdre le département avant même de l'avoir dirigé ?
Le scénario a beau paraître abracadabrantesque, il est pourtant bien réel.