La crise du prix du lait touche la Lozère et ses quelque 400 producteurs. Une quarantaine d'éleveurs ont d'ailleurs dû mettre la clef sous la porte en 2015, un record. La filière est sinistrée et les producteurs sont à bout. Reportage à Saint-Frézal-d'Albuges, à l'Est de Mende.
Cédric est producteur de lait en Lozère. Il vend aujourd’hui 256 euros sa tonne de lait. C’est 107 euros de moins qu’en 2014. Pour pouvoir vivre décemment de son travail, Cédric doit vendre sa production au dessus de 300 euros les 1.000 litres. Il en est loin.
Depuis des mois, il travaille à perte.
La crise du prix du lait touche la Lozère et ses quelque 400 producteurs. Une quarantaine d'éleveurs ont d'ailleurs dû mettre la clef sous la porte en 2015, un record. La filière est sinistrée et les producteurs sont à bout.
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A 3 ans de la retraite Jean-Bernard André a du mal à trouver quelqu’un motivé par la reprise de son activité. Un de ses salariés s’était montré intéressé, mais il a finalement été découragé par le manque de retour financier comparé à la lourdeur des investissements.
En un an, la Lozère a perdu 10% de ses producteurs de lait.
Stéphane Le Foll en visite dans l'Hérault a réagi au dossier de la crise du prix du lait
Le ministre de l'Agriculture a de nouveau jugé "pas acceptable" que Lactalis soit l'entreprise "qui paye le litre de lait au producteur le moins cher de toutes les laiteries de France", soulignant toutefois ne pas avoir de moyen de pression direct sur l'industriel.
Les négociations avec Lactalis devraient reprendre mardi.
Le ministre de l'Agriculture réagit au conflit entre les producteurs de lait et Lactalys. Il voudrait que l'Europe reprenne momentanément la main pour redessiner un politique commune.
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