Des attaques de brebis ont eu lieu ce week-end dans le secteur de la Margeride, en Lozère. Au moins 3 bêtes ont été tuées et 6 autres blessées. Selon les éleveurs, il s'agirait d'un ou plusieurs loups. Ce qui n'est pour l'instant pas prouvé, officiellement.
Des cadavres de brebis livrés en pâture à la presse. C'est l'image choc proposée, ce mercredi matin, par les syndicats agricoles.
3 brebis tuées, 6 blessées et un coupable désigné, le loup.
Un éleveur ardéchois qui a suivi une formation identique aux agents de l'Etat chargé de l'expertise des attaques est venu constater les dégâts lundi matin.
Si cette thèse d'une attaque d'un ou plusieurs loups se confirmait, ce serait un coup de tonnerre en Lozère. Car après les Causses et l'Aubrac, ce serait au tour de la Margeride d'être frappé par le super-prédateur. Ce serait surtout la confirmation de la présence de l'animal, dans la quasi totalité de la Lozère.
Pour valider cette thèse, il faut attendre le résultat des analyse pratiqué par les services de l'Etat.
Contactée par téléphone, la préfecture n'a toujours pas de résultats à communiquer.
En attendant, l'éleveur victime des attaques rentre chaque soir ses 450 bêtes à la bergerie pour les protéger. 2 à 3 heures de travail supplémentaire par jour et un surcoût de paille pour la litière des brebis qui ne peuvent être qu'une solution d'urgence.
Les éleveurs demandent des aides "d'urgence"
"Ca n'est pas le loup qui est en voie d'extinction en Lozère, mais les éleveurs ovins", a déploré David Ramon, le propriétaire du troupeau.
Il est maintenant nécessaire "de dénoncer ce fléau et de mettre en garde la population et l'État sur les dangers induits par la présence du prédateur sur nos territoires", a ajouté le président des jeunes agriculteurs, Julien Tufféry.
Les syndicats agricoles demandent ainsi à l'État de débloquer des aides "d'urgence" afin d'acheter de la paille et financer le travail supplémentaire. Car, expliquent-ils, quand le loup est là, il ne reste que la solution de "rentrer les bêtes tous les soirs".
Les éleveurs souhaitent également "pouvoir tirer sur le loup dans cette partie du territoire lozérien" et pouvoir organiser "des battues pour éradiquer" le prédateur.