Les radars automatiques de Langogne, Saint-Amans et Saint-André de Lancize, situés sur le réseau routier lozérien, sont de nouveau opérationnels depuis ce matin jeudi 3 octobre.
Vandalisés lors du mouvement des « gilets jaunes », ils étaient hors service depuis plusieurs mois. Depuis ce matin les radars de Langogne (RN88), Saint-Amans (RD 806) et Saint-André de Lancize (RN 106) ont repris du service.
Dans un communiqué, la Préfecture de la Lozère relève une augmentation du nombre d’accidents corporels (+14) et du nombre de blessés (+33) en 2019 par rapport à 2018 à la même période (31 août) et précise que « la vitesse excessive reste la première cause d’accidents mortels, intervenant en 2018 dans 27 % des cas constatés selon l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR) ».
Ces radars sont des biens publics qui garantissent nos vies et celles de nos proches.
Entre 2002 et 2005, grâce à l’installation des radars automatiques, la vitesse moyenne a baissé de 7km/h et la mortalité routière de 37 % en France.
60 % des radars dégradés
C’est pourquoi, les radars détruits sont remplacés dans le cadre d’un programme d’installation national effectué par tranche. Près de 60 % des radars situés sur le sol français ont été dégradés lors du mouvement des « gilets jaunes ».
Ces dégradations représentent un énorme manque à gagner en 2019 et en 2020 selon les Echos.
Le journal Les Echos révèle en excusivité que les radars routiers ne devraient rapporter qu'entre 500 et 600 millions d'euros en 2019, et environ 730 millions en 2020, alors que le gouvernement espérait des recettes supérieures à 1 milliard d'euros il y a un an, avant la crise des « gilets jaunes ». Ce manque à gagner s'expliquerait par les destructions d'appareils mais aussi par des changements de comportement.
Les autorités rappellent que les « personnes qui se rendent coupables de dégradations encourent une peine de 3 ans de prison et 45 000€ d’amende et jusqu’à 5 ans de prison et 75 000€ d’amende si ce délit est réalisé en bande ».