En 2018, en Lozère, 28 attaques du loup sur des veaux ont été déclarées par des éleveurs. Mais seules 2 sont reconnues comme telles par la DDT 48. Une situation aujourd'hui dénoncée par les syndicats agricoles qui font désormais leurs propres analyses ADN pour prouver les attaques de loup.
Au petit matin, en allant nourrir ses bêtes, Régis Astier et son père font une macabre découverte. L'un de leur veau est mort dévoré. C'était il y a deux mois.
Pour eux, le coupable est tout désigné. Le loup a encore frappé. Mais impossible de faire reconnaître l'attaque car le cou de l'animal n'est pas touché. Et sans analyses ADN, la responsabilité du loup est écarté et le renard accusé. Donc pas d'indemnistation pour l'éleveur.
Les deux éleveurs font alors appel au syndicat des Jeunes agriculteurs, qui une fois sur place, procède à des analyses ADN. Ils les envoient ensuite à un laboratoire allemand.Régis Astier - Eleveur bovins en Lozère
Pour manger 25kg de viande, il faut que ce soit une meute de renards et ici il y a un ou deux renards qui viennent. Il y en a des renards mais peu. C'est pas assez pour dévorer un veau.
Aujourd'hui, le verdict est tombé : le loup est bien le prédateur. Les JA de la Lozère dénoncent un mensonge organisé.
Pourquoi nous on arrive à faire des prélèvements ADN qui sortent avec du loup. Et pourquoi eux ne veulent pas les faire ? La deuxième question c'est : pourquoi on veut écarter le loup ? La réponse est simple, c'est une raison budgétaire : écarter le loup des attaques sur bovins, ça fait moins d'attaques du prédateur et moins d'indemnisations surtout.
Les agriculteurs prévoit un recours auprès de l'administration. L'Office Nationale de la Chasse et de la Faune Sauvage devrait mandater une étude dans le courant de l'année 2019.