Sur le Causse de Sauveterre, en Lozère, une attaque sur un troupeau de brebis a eu lieu dans la nuit du 22 au 23 juillet. Trois sont mortes et une autre est gravement blessée. Selon l’éleveur et le président de la Coordination Rurale de Lozère, le loup serait à l’origine de cette attaque.
En Lozère, sur le Causse de Sauveterre, trois brebis sont mortes dans la nuit du 22 au 23 juillet, une a été gravement blessée. Le loup est le principal suspect : "L’éleveur, qui avait prévu de sortir ses brebis le soir pour les laisser pâturer toute la nuit, a donc décidé de surveiller son troupeau jusqu’à 0h30 dans la nuit de jeudi à vendredi soir. Quand il est revenu à 6h30 vendredi matin pour venir chercher ses brebis pour la traite, trois d’entre elles étaient mortes et la quatrième gravement blessée", confie Alain Pouget, président de la coordination rurale 48.
Des analyses ADN
Des agents du Parc National des Cévennes ont été dépêchés sur place pour effectuer les autopsies et relever les indices qui permettront d'identifier l'auteur de cette attaque (hématomes, perforations au niveau de la gorge). Même si pour l’éleveur et le président de la coordination rurale, Alain Pouget, cela ne fait aucun doute il s’agit du loup : « Pour nous, ça ne fait pas l’ombre d’un doute. Une attaque a eu lieu non loin d’ici, à Paros, quelques jours plus tôt. »
Pour lui, d’autres outils pourraient être mis en place pour confirmer ou non qu’il s’agit bien d’attaques de loup : « Lors d’attaques, nous pourrions mettre en place un outil très simple pour déterminer si le loup est responsable. Il s’agit d’analyses ADN. Mais on nous fait bien comprendre que si on met en place cet outil, ce sera au détriment d’autre chose car il faut respecter le budget du plan loup. »
Selon lui, près de 35 millions d’euros seraient dédiés au plan loup en France.
170 jours d’indemnisation
Concernant les indemnisations liées à la perte des bêtes, le délai moyen d'indemnisation au niveau national est de 170 jours. De quoi énerver Alain Pouget : "Normalement, il faut un délai moyen de 170 jours pour être indemnisé. Mais dans les faits, ça ne se passe pas toujours comme ça. On a des éleveurs qui n’ont toujours pas reçu leurs indemnités alors que leurs troupeaux ont été attaqués il y a un an. Ca nous exaspère, on est excédés, car le préjudice est financier, mais aussi moral et psychologique".
En Lozère, cette semaine, le loup était déjà le suspect numéro un dans une attaque de brebis à Estables. Cette fois-ci une quatorzaine de bêtes avait perdu la vie.