Après des "dommages" constatés sur des troupeaux aux alentours, un jeune loup a été abattu avant de s'en prendre à des moutons, en Lozère (48). Rassurantes pour les agriculteurs, les autorisations préfectorales de "tirs de défense" sont excessives selon les associations de protection du grand prédateur.
Le chasseur a été mandaté par l'éleveur qui craignait l'attaque de son troupeau. Après "trois constats de dommage récents sur des troupeaux situés à proximité", un loup a été abattu à Gorges du Tarn Causses, en Lozère (48), nous apprend la préfecture.
L'animal s'apprêtait à attaquer les moutons de l'agriculteur quand il a été abattu. Son autopsie révèle qu'il s'agissait d'un jeune mâle, âgé de deux ans. C'est le 51ème loup tué par l'homme en 2024, ajoute la préfecture de Lozère.
Inquiétude des éleveurs
Le nombre de loups a triplé dans le département en 2023. Laissant penser que l'espèce, majoritairement installée dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, se déplace vers l'ouest et les Cévennes.
Le mois dernier, la vidéo d'un loup sur une route de Lozère a suscité l'inquiétude des éleveurs locaux, pour qui les attaques de troupeaux sont traumatisantes.
Baisse de la population lupine en France en 2023
Les défenseurs du grand prédateur portent un autre discours. À la fin du mois de mai, plusieurs associations de protection de l'environnement révèlent que pour la première fois en dix ans, la population lupine a décliné de 9% en France, sur l'année 2023. Ce chiffre a été confirmé par l'AFP.
Considérant donc que l'animal n'est plus en bon état de conservation sur le territoire, ces collectifs déplorent un recours excessif aux tirs de défense, quand des méthodes pacifistes font leurs preuves dans les régions où le loup est implanté depuis plus longtemps.
À Gorges du Tarn Causses, "le tir est intervenu en complément des mesures de prévention mises en place par l’éleveur pour la protection de son troupeau", précise la préfecture de Lozère dans un communiqué de presse.