Même guéries, les personnes qui ont eu un cancer restent des citoyens malades pour les banques et les assurances. Pour que la maladie ne leur colle pas à la peau toute la vie, elles réclament le droit à l'oubli. Une promesse de François Hollande.
On appelle ça, le droit à l'oubli, le dispositif visant à faciliter l'accès des anciens malades aux assurances et aux prêts est discuté en ce moment.
La vie après le cancer, c'est une priorité affichée au plus haut niveau de l'Etat, François Hollande avait annoncé sa volonté d'instaurer ce droit il y a un an. Une mesure réclamée par plusieurs associations de malades, des associations qui se battent depuis très longtemps pour obtenir le droit de ne plus être considéré, enfin, comme malade.
A Villeneuve-lès-Maguelone, Stéphanie Carquet, une jeune formatrice aujourd'hui guérie de son cancer du sein, ne peut toujours pas contracter de prêt. Deux ans après la maladie, les banques refusent toujours de lui accorder des emprunts. Elle ne peut même pas acheter une voiture à crédit. Une discrimination qui lui pollue la vie.
Des histoires comme la sienne, il y en a des milliers en France.
reportage Stephane Taponier et Bruno Pansiot-Villon