Météo France a publié son bilan annuel climatique définitif de 2021 sur la France métropolitaine. En Occitanie, de nombreux phénomènes météorologiques ont marqué l'année.
Comme chaque année, Météo France a rendu public son bilan climatique sur la France métropolitaine. Qu’en est-il dans la région Occitanie ?
Bien que les cumuls de pluie aient été inférieurs à la normale sur la majeure partie de la France, le début d’année aura en revanche commencé sur les chapeaux de roue en Occitanie.
Début février, une vigilance rouge crue a été déclenchée sur le Lot-et-Garonne. La région de Marmande a notamment été touchée par des crues historiques. La pluviométrie a même localement atteint une fois et demie à deux fois la normale dans le Tarn et l’Hérault. Par contre dans le sud de la Garonne, le déficit a souvent dépassé les 30%.
Côté température, le printemps 2021 a été le troisième plus frais de ces trente dernières années.
Un été moins ensoleillé
La pluie s’est invitée durant l’été 2021. Au nord de l'Occitanie, les cumuls mensuels de précipitations ont dépassé 100 mm. Sur une grande partie de la région, ils ont souvent atteint une fois et demie à trois fois la normale. Le mois de juillet a même été classé parmi les dix mois de juillet les plus arrosés sur la période 1959-2021.
L’ensoleillement, lui, aura été assez absent sur la quasi-totalité du pays : son déficit a souvent dépassé les 20% localement dans les Hautes-Pyrénées.
Durant le mois d’août, le soleil s'est montré moins timide et s’est rapproché des valeurs de saison, souvent excédentaire de plus de 10% du Midi toulousain à l’est de l’Occitanie. Ainsi, il a brillé 315 heures à Carcassonne (Aude), contre seulement 169 heures à Paris par exemple.
Un début d'automne ponctué d’importants épisodes méditerranéens
Le mois de septembre a été classé au sixième rang des mois de septembre les plus chauds depuis 1900.
De plus, les précipitations ont été moins fréquentes qu’habituellement à cette période de l’année sur la majeure partie du pays : plus de 15% de déficit. Mais, par exemple dans les Pyrénées-Orientales, l’Aude, la Haute-Garonne, le Gers, le Lot-et-Garonne et l’Hérault, les précipitations ont été excédentaires de plus de 30%. Ainsi, des cumuls de pluie exceptionnels ont été enregistrés le 8 septembre dernier dans la région d’Agen (Lot-et-Garonne), provoquant d’impressionnantes inondations dans l’Agenais. Une semaine plus tard, c’est à Nîmes (Gard) que des pluies diluviennes se sont invitées, provoquant de nombreux dégâts.
En novembre, une pluviométrie se rapprochant de la normale
La pluviométrie, plus proche de la normale de l’Occitanie à l’extrême sud-est, a été excédentaire sur la Haute-Garonne. Au mois de novembre, les cumuls mensuels ont atteint une fois et demie à trois fois la normale, voire localement plus sur les départements de l’Aude et les Pyrénées-Orientales.
L’ensoleillement, lui, était en déficit de 10% dans le Tarn et les Pyrénées-Orientales. Il a même atteint 20 à 40% localement dans les Hautes-Pyrénées. Ainsi, l’ensoleillement était très faible et a atteint des records : seulement 53 heures à Albi (Tarn).
Le mois de décembre n’aura guère été meilleur : globalement, l'ensoleillement a été excédentaire sur le sud du pays. Il a atteint 20 à 30% dans l’ouest de l’ex-Languedoc-Roussillon. En revanche dans les Hautes-Pyrénées, le déficit a été supérieur à 20%. Le soleil aura ainsi brillé 125 heures à Auch (Gers) mais 75 heures à Tarbes (Hautes-Pyrénées).
2021 parmi les dix voire cinq années les plus chaudes
Des épisodes extrêmes n'auront pas épargné la région : inondations, sécheresse, gelée tardive incroyablement intense de par son étendue et sa durée. Plus de 90% des vignes et vergers ont été touchés en France.
Pour rappel, l'année 2020 avait été classée comme l'année "la plus chaude jamais mesurée en France et dans le monde". Si 2021 n'atteint pas de tels records, elle figurera selon Météo France parmi "les 10, voire les 5 années les plus chaudes, sur la planète".
Quid de ce début d’année 2022 ?
L’hiver n’est pas encore terminé mais les chiffres parlent d’eux-mêmes, effets du dérèglement climatique. Le début de l’année est très doux : l’ensoleillement est excédentaire de 20 à 40% et atteint des records dans le Sud, notamment à Carcassonne dans l’Aude (plus de 416 heures) ou encore à Millau (188 heures).
Puis, des crues et inondations remarquables se sont produites notamment dans les Hautes-Pyrénées et la Haute-Garonne, placées en vigilance rouge pluie-inondation et crues. Les cumuls de pluie ont ainsi été excédentaires de 10 à 60% sur le sud-est de l’Occitanie.
