La Cour d'assises du Tarn-et-Garonne juge en appel les deux auteurs présumés du meurtre de Jérémy Roze. L'avocat général a requis 30 ans de réclusions pour Hicham Ouakki et 25 ans pour Driss Arab.
Les réquisitions de l'avocat général ont été prononcées au procès en appel des meurtriers présumés de Jérémy Roze. Philippe Renzi a requis "pas moins de 30 années de réclusion criminelle" à l'encontre de Hicham Ouakki. En première instance, l'accusé âgé de 18 ans au moment des faits, avait écopé de la réclusion à perpétuité. Une peine moins lourde, justifiée selon l'avocat général, par l'âge de l'accusé.
Driss Arab, l'autre accusé encourt 25 ans de réclusion criminelle au lieu des 20 ans prononcés en première instance. Dans son réquisitoire, l'avocat général a expliqué n'avoir pas "ressenti de maturation chez les accusés depuis le procès de 2014"? avec chez eux un "risque de récidive".
"Pour moi, rien n'a changé", a-t-il ajouté, insistant sur la personnalité de la victime, étudiant en dernière année de pharmacie, âgée de 27 ans, "un homme jeune et sympathique, quelqu'un de bien, toujours disponible et intelligent".
Dans ce dossier sans témoin des faits, l'avocat général se dit certain que Ouakki a porté le coup mortel: "huit témoins, amis d'Hicham Ouakki, le disent. Ils n'ont aucune raison de comploter contre lui". Il a dit partager l'avis des experts sur le "pessimisme quant à l'avenir des accusés.
Il n'y a chez eux aucune remise en question. On ne peut écarter la récidive".
Depuis l'ouverture du procès ce mardi, les deux jeunes hommes restent sur leur position, en s'accusant l'un - l'autre d'avoir porté le seul coup de couteau qui fut fatal à Jérémy Roze.
Le verdict est attendu en fin de journée.
Jérémy Roze avait été tué d'un coup de couteau le 27 février 2011 à Toulouse en pleine rue pour un motif futil. Peu avant 3H00 du matin, l'étudiant était rentré à pied à son appartement du quartier Saint-Michel, proche du centre-ville, après avoir passé la soirée avec des amis.
Deux jeunes filles l'avaient retrouvé mort poignardé, à 200 mètres à peine de son domicile. L'autopsie avait révélé que la victime avait reçu un seul coup de couteau au thorax, mortel. Les policiers avaient alors ressorti une longue liste d'agressions similaires. Les co-accusés avaient commis l'erreur d'utiliser les puces de téléphones qu'ils avaient volés : les enquêteurs avaient pu les localiser et finalement les interpeller un mois après les faits.