Migrants à Saint-Bauzille-de-Putois : le maire est contre l'arrivée d'environ 80 migrants

La préfecture de l'Hérault demande à Michel Issert, maire de Saint-Bauzille-de-Putois, d'accueillir jusqu'à 87 migrants de la "jungle" de Calais dans sa commune. Le maire y est opposé notamment parce qu'"il n'y a pas eu de concertation préalable".

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Michel Issert, le maire de Saint-Bauzille-de-Putois, dans l'Hérault, est contre l'arrivée d'environ 80 migrants de la "jungle" de Calais dans sa commune.

La préfecture de l'Hérault demande à Michel Issert, maire de Saint-Bauzille-de-Putois, d'accueillir jusqu'à 87 migrants de la "jungle" de Calais dans sa commune. Le maire y est opposé notamment parce qu'"il n'y a pas eu de concertation préalable". ©F3 LR

Arrivée imminente de migrants à Saint-Bauzille


Le maire de la petite commune héraultaise a expliqué à France 3 Languedoc-Roussillon qu'il avait été contacté par téléphone mercredi dernier par la sous préfète de Lodève. C'est cette dernière qui lui a appris l'arrivée d'environ 80 migrants dans sa commune "dans quelques semaines".

Crainte de "troubles à l'odre public"


Michel Issert a tout de suite écrit un courrier au préfet de l'Hérault dans lequel il explique notamment qu'"une telle décision sans aucune concertation préalable constitue un camouflet aux fonctions des élus" de Saint-Bauzille. Il ajoute dans ce courrier que "cette situation non préparée lui fait craindre des troubles à l'ordre public".
Le maire a par ailleurs mis à disposition des habitants une boîte aux lettres à la mairie pour qu'ils puissent donner leur avis, mais il refuse de parler de referendum.

"On fait ça dans notre dos"


"On fait ça dans notre dos", regrette le maire, pour qui "il est inadmissible que sa commune accueille 87 migrants alors que le département de l'Hérault devrait en accuellir 207 au total."
"J'ai écrit au préfet pour lui dire que Saint-Bauzille était une terre d'accueil et que nous acceptons bien sûr de discuter avec les services préfectoraux sous réserve que le préfet ne nous impose pas un dictat.", précise Michel Issert, qui demande la suspension de la procédure d'accueil.

Interview de Michel Issert, maire de Saint-Bauzille-de-Putois au sujet de l'accueil de migrants, dans les prochaine semaines, dans sa commune. ©F3 LR

207 migrants accueillis dans l'Hérault


Pierre Pouëssel, le préfet de l'Hérault a répondu au courrier du maire de Saint-Bauzille-de-Putois. Dans ce courrier que France 3 Languedoc-Roussillon a pu se procurer, le préfet de l'Hérault explique que "la situation dans le Calaisis et le Dunkerquois a amené l'Etat à mettre en oeuvre des actions fortes pour faire diminuer la population des campements." "Le département de l'Hérault recevra 207 jeunes adultes en plus des 40 places en service sur Montpellier depuis le 1er février 2016.", poursuit le préfet.

Jusqu'à 87 migrants accueillis à Saint-Bauzille


"Le site Station Cevennes (ndlr site anciennement appelé "centre de pleine nature des Lutins Cévenols") a été retenu pour constituer un CAO (centre d'accueil d'orientation) en accord avec le groupe SOS (...) Ce centre qui a vocation à accueillir environ 87 migrants majeurs célibataires devrait ouvrir dans quelques semaines."

Le groupe SOS chargé d'encadrer les migrants


Contacté, le groupe SOS, qui sera chargé d'encadrer les migrants, n'a pas souhaité faire de commentaire sur le nombre de migrants qui devrait être accuelli à Saint-Bauzille-de-Putois. "Une prospection est réalisée régulièrement par tous les acteurs mobilisés afin d’identifier les sites les plus adaptés à la création de Centres d’accueil et d’orientation. C’est dans ce cadre que le site de Saint-Bauzille-de-Putois a été identifié pour la création d’un Centre d’accueil et d’orientation.", explique le groupe SOS dans un communiqué.

Egalement contactée, la préfecture de l'Hérault n'a pas répondu à notre sollicitation pour le moment.
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