Ce célèbre Montpelliérain d'origine syrienne, patron du club de Rugby, est notre invité à 19 h pour évoquer la crise des migrants, la guerre en Syrie et la solidarité en Europe qui commence à se développer en faveur des milliers de personnes qui fuient leur pays au péril de leur vie.
Mohed Altrad, le patron français d'origine syrienne du groupe éponyme (échafaudages, brouettes, bétonnières) a été invité par la Maison Blanche au sommet international des entrepreneurs GES 2015 à Nairobi, les 25 et 26 juillet.
Le 7 juin dernier à Monaco, celui qui est aussi un club de rugby du Top 14 de Montpellier, avait reçu le prix mondial de l'entrepreneur de l'année 2015, une première pour un Français. A cette occasion, il avait déclaré qu'un entrepreneur ne doit pas se transformer en robot qui fabrique de l'argent, il faut ajouter d'autres dimensions à l'économique (...). Il faut renvoyer l'ascenseur à la société". Serait-il prêt à aider financièrement les instances locales ou nationales pour accueillir les réfugiés ?
Auteur de plusieurs romans, Mohed Altrad, âgé d'une soixantaine d'années, ne connaît pas sa date de naissance, assurant qu'il n'y avait pas d'état civil dans les tribus bédouines où il est né.
Il est arrivé en France, à Montpellier, vers ses 17 ans pour faire des études scientifiques, grâce à ses excellents résultats et une bourse de son pays d'origine, qui lui ont permi de décrocher un doctorat en informatique. Sa carrière d'entrepreneur a débuté en 1984, quand il crée sa propre entreprise
d'informatique, qu'il revendra à Matra un an plus tard. Il acquiert alors un fabricant d'échafaudages en faillite, première pierre du groupe Altrad.
Trente ans plus tard, le groupe, numéro 1 européen des échafaudages dont le siège est resté à Montpellier, compte quelque 17.000 salariés et réalise plus de 1,6 milliard d'euros de chiffres d'affaires.
En mars dernier, l'homme d'affaires est entré à la 1.741e place dans le classement mondial Forbes des milliardaires en dollars.