200 viticulteurs sont venus soutenir sept des leurs ce mardi 16 janvier, interpellés la veille à 6 heures du matin.
Les deux vignerons du Gard et les cinq vignerons de l’Hérault interpellés lundi sont toujours à l’hôtel de police de Montpellier ce mardi 16 janvier.
Leur garde à vue a été prolongée. Ils sont entendus pour une trentaine d'affaires, concernant notamment des actions coup de poing menées contre l'importation de vins espagnols.
Devant l’hôtel de police, 200 vignerons environ sont réunis aujourd’hui pour soutenir leurs collègues. C’est deux fois plus que la veille. Tous attendent des informations, qui tombent seulement au compte-goutte.
C’est la première fois qu’un tel événement arrive, et les agriculteurs sont abasourdis : "c'est une affaire qui est très cadenassée", constate Nicolas Boudon, secrétaire général adjoint des Jeunes Agriculteurs du Gard.
On a l’impression que c’est sept truands qui sont enfermés là-dedans, alors que c’est des viticulteurs honnêtes qui attendent qu’une chose, se retrouver au milieu de leurs vignes !
Lionel Puech, co-président des Jeunes agriculteurs du Gard, a précisé à l’AFP qu'une vingtaine d'autres agriculteurs avaient été convoqués pour être entendus librement.
Face aux viticulteurs, des policiers en tenu anti-émeute interdisent l'accès au bâtiment. Dans l'après-midi, la tension est montée entre forces de l'ordre et vignerons en colère. Ceux-ci ont placé et incendié des poubelles sur la ligne du tram 3, passant juste devant l'hôtel de police. Pendant deux heures, la circulation du tram a dû être déviée.
13:01 Ligne 3
— tamvoyages (@TaMVoyages) 16 janvier 2018
Déviation dans les 2 sens par ligne 1 (Blum). Stations Pl Carnot-Voltaire non desservies. #TaMVoyages
#Montpellier Un incendie sur la ligne 3 du tramway à Voltaire et pas mal de bordel autour. Quelqu'un sait ce qui s'est passé ?
— Rémi L. (@MrZus) 16 janvier 2018
Les syndicats viticoles ont multiplié depuis 2016 les coups d'éclat pour dénoncer les importations de vins étrangers, en particulier espagnols, en concurrence directe avec les productions languedociennes, et l'attitude des négociants et de la grande distribution.
Parallèlement, des actions violentes - incendies, dégradations - signées par le Crav (Comité régionale d'action viticole) ou ses émanations locales (Cav, comité d'action viticole), sorte de bras radical de la viticulture languedocienne, ont aussi redémarré, comme c'est le cas depuis des décennies en temps de crise de la profession. Elles ont visé notamment des négociants en vin.