C'est une première : le navet du Pardailhan, surnommé la "Rolls" des navets et cultivé exclusivement dans l'Hérault, sera très rare cet hiver sur les étals. En cause : la météo. Explications en images.
Ils sont à peine de la taille d'un radis : Luc Cabaret a beau inspecter son champ, impossible d'y trouver des navets du Pardailhan à maturité. En cause : la sécheresse de l'été dernier. Semée à la main, cette variété cultivée exclusivement dans l'Hérault a besoin des premiers orages du mois d'août pour sortir de terre. Mais cette année, les pluies ne sont arrivées qu'en octobre. Il a donc fallu attendre pour planter. Résultat : 2 mois de retard.
2 mois de retard et une production en chute libre
Et patienter ne suffira pas. Pour grandir, ce navet noir a besoin des terres humides du plateau de Pardailhan, mais aussi de son soleil, qui en automne est déjà trop faible. D'ordinaire, plus de 60 tonnes sortent de cette terre rouge. On atteindra à peine 5% de ce volume cette année. Un manque à gagner pour les agriculteurs, qui veulent malgré tout rester optimistes, car beaucoup vivent de la polyculture.
Cultivé seulement dans l'Hérault
Seule consolation pour la vingtaine de producteurs de Pardailhan : il n'y a aucune concurrence pour leur voler ce marché. Le navet du Pardailhan est unique, tout comme sont goût de noisette et de truffe. De rares chanceux pourront le déguster à condition de patienter jusqu'à l'épiphanie. Reportage sur place : Ophélie Le Piver.