Une trentaine de personnes de la filière équine a manifesté ce lundi matin devant la chambre d’agriculture de Nîmes dans le Gard pour protester contre la hausse de 12 points de la TVA.
Une trentaine de personnes de la filière équine du Gard et de l'Hérault, accompagnées notamment de deux chevaux, se sont retrouvées devant la chambre d'agriculture du Gard à Nîmes pour dénoncer la TVA à 19.6% imposée par la Commission Européenne à partir de janvier 2013. "Cette hausse de la TVA va avoir des conséquences désastreuses pour notre profession", a prévenu Hugues Calvin, président du Conseil des équidés du Languedoc-Roussillon. "Si cet impôt est appliqué, ce sont 330 structures dans le département qui risquent de fermer, et près de 200 emplois sont ainsi menacés. On demande donc le maintien d'un taux réduit pour l'ensemble de la filière", a-t-il ajouté.
Le taux de TVA appliqué aux centres équestres pourrait passer de 7% à 19.6% le premier janvier prochain, obligation faite par Bruxelles à la France. Cette augmentation de la TVA à 19,6% a été imposée par une injonction de la Commission Européenne afin que la France se mette en harmonisation avec la législation européenne. Ce nouveau taux qui devrait entrer en vigueur à partir de janvier 2013 s'appliquera à toutes les activités équestres autres que la boucherie, en particulier aux éleveurs qui bénéficient actuellement d'un taux réduit à 2,1%. Les centres équestres bénéficient pour l'instant d'un sursis, leur taux de TVA devrait être maintenu à 7,7% jusqu'en 2014.
En Languedoc-Roussillon, les activités équestres représentent plus de 106 millions d'euros de chiffres d'affaires. "La filière équine est un
enjeu économique important qui risque de subir un coup de frein si le taux de la TVA passe à 19,6%", a fait valoir Patrick Viala, responsable de la filière équine au sein de la chambre d'agriculture du Gard.
Le préfet du Gard, M. Hugues Bousiges, qui a rencontré les manifestants , a assuré "partager ses inquiétudes avec les professionnels, et vouloir mettre tout en ouvre pour sensibiliser le ministre de l'Agriculture ainsi que le ministre du Budget à cette problématique qui concerne particulièrement le département du Gard".