La secteur de l'hôtellerie-restauration est confronté à une véritable pénurie estivale. Avec 100 000 postes à pourvoir dans tout le pays, dont 10 000 sur le littoral régional, le secteur peine à séduire les demandeurs d'emploi et cherche des solutions de repli, comme le recrutement de migrants.
Un secteur en crise... de demande ! Malgré une offre conséquente, les demandeurs et chercheurs d'emploi ne se précipitent pas vers les métiers du secteur jugés trop contraignants et peu rétribués.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 100 000 postes seraient à pourvoir en France, dont un dixième sur la partie littorale de l'Occitanie.
J'ai eu une réunion avec pôle emploi et ils sont incapables de nous fournir du personnel. Il faut aujourd'hui trouver des gens qui ont envie de travailler. Nous nous occuperons de leur formation peste le président des métiers et des industries de l'hôtellerie du Languedoc-Roussillon Jacques Mestre.
Favoriser l'embauche de migrants et réfugiés
Les professionnels, prêts à prendre en charge la formation de leurs nouveaux salariés, songent de plus en plus à l'option migrants et réfugiés.
Une tendance confortée par des expériences précédentes à succès pour les rares restaurants qui ont tenté de les embaucher.
Mais les employeurs se heurtent à de véritables freins face au cadre réglementaire fixé par le marché du travail français, notamment leur situation de sans-papiers.
Un cas de figure qui suscite les doutes au niveaux de deux volets : administratif et éthique.
En effet, la situation d'infériorité de ces potentiels nouveaux travailleurs peut aboutir à certaines dérives.
Comment va-t-on faire pour la formation et leurs droits? Il va également se poser le problème de la langue qu'il faut maîtriser dans la restauration. Il y a le risque sur les employeurs qui seraient tentés de ne pas respecter le code du travail, les conventions collectives et les accords de branche pour les traiter comme des sous salariés s'interroge Alain Scandiuzzi de l'union locale CFDT Sète-Thau
Des cas de figure qui poussent les syndicats à redoubler de vigilance. Et à un secteur de redoubler de maux de tête, face à cette situation complexe, entre impératifs économiques et bonne intégration de ces potentiels nouveaux salariés.
Une rencontre est prévue en automne entre les professionnels du secteur et le gouvernement, pour trouver des solution pérennes à ce problème.