Rugby : vers une réforme de la catégorie Espoirs dès la saison prochaine ?

La Fédération française de rugby et la Ligue nationale de rugby souhaitent réformer la catégorie Espoirs, à laquelle appartenait Nicolas Chauvin, le jeune joueur du Stade Français décédé le 12 décembre après un plaquage en plein match. 

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Le président de la Fédération Française de Rugby (FFR)  Bernard Laporte, souhaiterait éviter que des jeunes de 18 ans qui "arrivent" du monde amateur, comme Nicolas Chauvin, soient confrontés à des joueurs de "23 ans plus proches du monde professionnel", beaucoup plus mûrs physiquement et entraînés. Ce qui était le cas avant que ne fusionnent les catégories Reichel (18-20 ans) et Espoirs (moins de 23 ans).

Des joueurs professionnels qui souhaitent par exemple retrouver du temps de jeu après une blessure peuvent également, actuellement, participer à cette compétition, où "on constate une accidentologie plus forte" que dans les autres catégories, selon le président de la Ligue Nationale de Rugby (LNR), Paul Goze.

"Je pense qu'il faut réduire" la tranche d'âge, a ajouté Laporte devant la presse, après la réunion ce vendredi matin avec la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, Paul Goze et le président de Provale, le syndicat des joueurs professionnels, Robins Tchale-Watchou.

Paul Goze a également annoncé que la Ligue allait interdire "dès la saison prochaine" à des joueurs amateurs de jouer dans les championnats professionnels Top 14 ou Pro D2, "comme c'est le cas parfois". "Il faudra avoir un contrat professionnel ou (être lié par) une convention avec un centre de formation" a-t-il ajouté.
  

 Pas de "risque zéro" 

    
Les trois mesures proposées jeudi par la Fédération et la Ligue pour améliorer la sécurité des joueurs seraient testées, justement, dans la catégorie Espoirs la saison prochaine. Si World Rugby donne son accord à l'occasion de son forum mondial sur le sujet, les 19 et 20 mars prochains à Paris.
    
Après le décès de Chauvin, le troisième d'un jeune joueur français en moins de sept mois à la suite d'un plaquage, la FFR et la LNR ont proposé d'abaisser la ligne autorisée de plaquage des épaules à la ceinture, d'interdire le plaquage à deux joueurs et de pénaliser beaucoup plus durement celui tête contre tête.

 Roxana Maracineanu a dit avoir eu "l'assurance" que la "Fédération avait conscience que le rugby était un sport de contact, d'engagement, mais qui aussi devait se pratiquer dans la plus grande sécurité possible".

Tout en comprenant "l'émotion du grand public" après cette série de décès, Bernard Laporte a lui également réaffirmé que "le risque zéro n'existait pas, en rugby ou dans les autres sports".

"Il est difficile de dire "il n'y aura plus jamais d'accident sur un terrain de rugby" a-t-il ajouté, tout en soulignant qu'il y avait "beaucoup moins d'accidents aujourd'hui qu'il y a 10 ans. Mais ça ne suffit pas".
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