Sans surprise, les 2 périodes de confinement dues au Covid en 2020, ont détruit des emplois privés en Occitanie. 21.000 postes au total, soit une baisse annuelle de 1.5%. La masse salariale soumise aux cotisations Urssaf a reculé de 6% par rapport à 2019, après un hausse de 3.9% l'an dernier.
Le deuxième confinement de novembre et décembre, accompagné de nouvelles restrictions dans certains secteurs, stoppe la reprise de l'activité du troisième trimestre en Occitanie.
En Occitanie, la masse salariale privée annuelle a baissé de 6% en 2020, un recul historique. La chute a été de 16% au 2e trimestre, et malgré un fort redressement au 3e trimestre, +18.7% cet été, le 4e trimestre accuse une baisse de 1%.
L'emploi lui recule de 1.5% en 2020 dans la région contre 1.7% en France.
- Industrie = -1.7%
- Construction = +2.2%
- Hébergement-restauration = -10.6%
- Activités immobilières = -3.1%
- Services = -6%
- Intérim = -10.4%
21.000 emplois ont été détruits en 2020, dont près de 7.000 uniquement dans la restauration, contre 32.500 créés en 2019.
En France, ce sont les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Île-de-France qui ont le plus souffert de la crise et des confinements. L'Occitanie se classe dans la moyenne nationale.
10.000 postes en moins dans l'hébergement et la restauration
Sur un an, la baisse est de 10,6%, soit une perte sèche de 10.000 postes en 2020, dont près de 7.000 dans la seule branche de la restauration. 3.000 dans l'hôtellerie et l'hébergement. Le secteur concentre ainsi la moitié des pertes totales d’emplois, notamment ceux en intérim, en Occitanie sur l'année.
Deux secteurs dynamiques depuis dix ans ont perdu des postes en 2020, notamment au dernier trimestre : les activités scientifiques et techniques (-0,5% sur un an) et l'information et communication (-1,6% sur un an).
L'industrie (3.600), le transport et le commerce perdent aussi des emplois. Seule la construction conserve un solde positif, +2.600 postes en 2020.
La Lozère gagne des emplois
Sur douze mois, la Lozère est l’un des rares départements français, avec ceux de Corse, à gagner de postes (+0,3%). La baisse des effectifs sur un an reste limitée (-0,3 à -0,4%) dans le Gard, où la zone d’emploi de Nîmes résiste, ainsi que dans le Tarn-et-Garonne et le Tarn, qui ont regagné au cours des trois derniers trimestres plus de 80% des postes détruits au premier trimestre.
Dans l’Aude, l’Aveyron, le Gers, les Pyrénées-Orientales et l’Hérault, l'emploi recule de 0,7 à 1% sur un an. Au-delà de la chute des effectifs dans l'hébergement et la restauration, qui affecte l’ensemble de la région, l'industrie contribue à cette baisse dans le Gers et l’Aveyron tandis que l’emploi intérimaire fléchit dans l’Hérault, les Pyrénées-Orientales et l’Aude.
Fort recul des emplois en Midi-Pyrénées
Au quatrième trimestre 2020, la Haute-Garonne concentre l’essentiel des pertes d’emploi en Occitanie sur trois mois. Ce département perd en effet 4 650 postes ce trimestre soit une baisse de 1%. Les emplois créés dans la construction et l’intérim ne compensent pas les pertes importantes subies dans l’industrie et dans le tertiaire.
Sur un an, ce sont les Hautes-Pyrénées, le Lot, la Haute-Garonne et l'Ariège qui établissent les plus mauvais chiffres. Le record est de -1.400 emplois dans les Hautes-Pyrénées.
- Lozère = +0.3%
- Gard = -0.3%
- Tarn-et-Garonne = -0.3%
- Tarn = -0.4%
- Gers = -0.7%
- Aveyron = -0.7%
- Aude = -0.7%
- Pyrénées-Orientales = -0.8%
- Hérault = -1%
- Ariège = -1.7%
- Haute-Garonne = -2.4%
- Lot = -2.5%
- Hautes-Pyrénées = -4.9%
Enfin, 3 zones d'Occitanie ont été particulièrement affectées par les pertes d'emplois, le secteur pyrénéen de Prades, le pays de Figeac dans le Lot et les sites de Tarbes et Lourdes.