En 2019, la mortalité sur les routes d'Occitanie était en hausse par rapport à l'année précédente. A la fin du mois de novembre, on recensait déjà 20 morts de plus. En cause, l'alcool et les stupéfiants qui représentent toujours la moitié des accidents mortels.
349 : c'est le nombre de morts recensés sur les routes d'Occitanie entre janvier et novembre 2019. Un chiffre en hausse de 6,1% par rapport à 2018, révélateur de la tendance de la sécurité routière de l'année.
A la fin du mois de novembre, on recensait déjà 20 morts de plus sur les routes. En région Occitanie, 2019 a été une année noire sur les routes.
Et cette tendance se confirme en ce qui concerne le nombre d'accidents sur les routes. A la fin du mois de novembre, on comptabilisait 3708 accidents contre 3651 en 2018.
SÉCURITÉ ROUTIÈRE ??
— Préfecture de l'Aude (@Prefet11) 12 décembre 2019
Réunion en présence d’Emmanuel BARBE, Délégué Interministériel à la SR
?bilan accidentalité Aude : 34 tués au 30 nov (+10% 2018)
?89% accidents mortels avec alcool la nuit et 45% le samedi
?actions de prévention PDASR + actions EN et polices municipales pic.twitter.com/oFmd7H2kry
Les Pyrénées-Orientales, mauvais élève
Ce bilan est particulièrement négatif dans les Pyrénées-Orientales. Si le nombre d’accidents a baissé entre 2018 et 2019, le nombre de morts est quant à lui en très forte hausse : il est passé de 18 à 29 entre 2018 et 2019. Et c’est bien souvent la même tranche d’âge qui est touchée, comme l'explique Jean-Sébastien Boucard, directeur de cabinet du préfet des Pyrénées-Orientales :
La tranche d'âge la plus marquée c'est la tranche des 25-35 ans, aussi bien en terme d'auteurs que de victimes. C'est chez eux que l'on constate les grands excès de vitesse et la consommation de drogues et de stupéfiants. Ce sont les premières victimes d'accidents mortels dans le département.
En revanche, ce chiffre est en baisse dans seulement trois départements. Il s’agit de l’Aveyron, du Gard et des Hautes-Pyrénées. Il est constant en Lozère et dans l'Hérault.
Les radars endommagés, une cause de cette hausse ?
Parmi les différentes causes, la consommation d'alcool reste majoritairement pointée du doigt. Selon les données de la préfecture, près d’un accident mortel sur deux serait lié à l’alcool et aux stupéfiants. Mais pour le délégué interministériel à la sécurité routière, Emmanuel Barbe, une tout autre raison explique cette recrudescence du nombre de morts sur les routes. Il s’agit des dégradations de radars par les gilets jaunes.
Alors pour faire baisser ce chiffre cette année, le gouvernement prévoit de remplacer les radars fixes endommagés par des radars tourelles.
"Le délégué l’a précisé, la politique du gouvernement va être le remplacement des radars fixes par les radars tourelles. Ces radars sont moins exposés aux dégradations et ils ont un rôle préventif et répressif pour faire baisser ces chiffres", explique Jean-Sébastien Boucard, Directeur de cabinet du préfet des Pyrénées-Orientales.
En revanche, difficile de se faire une idée du nombre de radars détériorés cette année puisque le gouvernement reste muet sur ce point et leur localisation. Un moyen sans doute de ne pas révéler les dommages liés à ce mouvement.