Occitanie : plusieurs centaines de policiers régionaux dans la manifestation nationale à Paris

Plusieurs centaines de policiers d'Occitanie ont fait le déplacement à Paris pour la Marche de la colère. Une manifestation nationale inédite pour dénoncer leurs conditions de travail. Depuis le début de l'année, une cinquantaine de fonctionnaires se sont donnés la mort. 

Des cris d'alerte et une longue liste de revendications : selon la vingtaine de syndicats qui appelaient à manifester ce 2 octobre dans les rues de Paris, 27.000 fonctionnaires de police (source syndicale) avaient fait le déplacement. Parmi eux, près de 500 venaient d'Occitanie selon David Leyraud, délégué régional du syndicat Alliance Police Occitanie, pour dénoncer des conditions de travail insupportables.
 

Pression, heures supplémentaires et retour sur les jours de repos

Dans le cortège, de nombreux agents de l'Hérault, où une capitaine s'est donnée la mort le 18 avril 2019 sur son lieu de travail à Montpellier. Bruno Bartoccetti, secrétaire pour la zone sud du syndicat SGP Police/FO, insiste :
 

Aujourd'hui, c'est vrai que vous avez des policiers qui n'ont pas envie de conseiller à leurs enfants d'embrasser ce métier, tout simplement parce que ce métier est anxiogène. On a une pression énorme dans notre profession, à travers des heures supplémentaires qui ne sont pas payées, à travers des rappels sur des jours de repos. Ce n'est pas vivable pour un policier de fonctionner normalement dans sa vie personnelle et dans sa vie professionnelle.

 

Les policiers veulent du matériel et le paiement des heures supplémentaires

 
Face à cette nouvelle fronde, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a ce matin encore tenté de calmer les inquiétudes en rappelant son engagement à recruter 10.000 policiers et gendarmes supplémentaires et la hausse du budget de la police nationale. En vain : les policiers réclament des investissements immédiats pour renouveler leur matériel et le paiement d'un énorme stock d'heures supplémentaires accumulées depuis des années.