Occitanie : variant delta, covid longue durée, vaccination, le point sur la situation sanitaire

La présence pour l'instant assez faible du variant Delta en Occitanie, la vaccination qui ralentit, les personnes qui ont encore des séquelles du covid plus d'un an après l'avoir contracté, voici ce qu'il faut retenir du point presse de l'Agence Régionale de Santé d'Occitanie.

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L’Agence Régionale de Santé Occitanie a tenu un point presse ce mercredi 30 juin pour faire le point sur la situation sanitaire. Le variant Delta est très peu présent sur la région mais le séquençage pour le détecter s’intensifie. Au contraire de la vaccination qui, malgré une offre conséquente et modulable, connaît un léger repli en terme de fréquentation.

La présence du variant Delta

Mis à part les 2 décès enregistrés dans le Gers et 1 contamination chez un salarié d’Airbus à Toulouse, le variant Delta circule peu en Occitanie. Selon le professeur Jacques Izopet du CHU de Toulouse, « il représente 7% environ des infections en Occitanie. Mais s’il se propage comme le variant anglais, il peut devenir majoritaire dans 6 semaines. ».

Dans son laboratoire de virologie toulousain, le professeur continue de traquer, de séquencer le variant Delta. « Nous avons eu 12 cas confirmés par séquençage. Il en reste 20 à examiner ».

Un variant qui, à l’instar de son prédécesseur anglais, pourrait être plus contagieux. Selon son homologue de Montpellier Jacques Reynes, en cas d’infection par ce variant « on observe que les anti-corps neutralisant sont 5,8 fois moins présents dans l’organisme qu’avec un autre variant. Ce qui peut provoquer des cas plus graves. Pour ce qui est de l’efficacité du vaccin, selon 2 études anglaises, le vaccin Pfizer se trouve être efficace à 95 %. La 2e dose est absolument nécessaire, voire même une 3e pour les personnes les plus âgées ».

Si l’on veut éviter une 4e vague évoquée par l’Institut Pasteur, la vaccination reste le meilleur rempart.

Les ambassadeurs de la vaccination

Le préfet de la région Occitanie a fait le point sur les vaccinations. Malgré une forte mobilisation, de la souplesse et de l’adaptabilité dans les prises de rendez-vous, la pression se relâche. Il y avait 200 000 demandes hebdomadaires de premier rendez-vous, il y a encore quinze jours, nous sommes tombés à 100 000 cette semaine. Près de 5 millions de doses ont tout de même été injectées en Occitanie.

Pour Laurent Schmitt, président de la Conférence Régionale de la Santé et de l’Autonomie, il est temps de se remobiliser.

Chaque personne vaccinée doit devenir un ambassadeur de la vaccination auprès de son entourage. Je sais qu’il y a des irréductibles anti-vaccins, mais il faut atteindre 80-85% de personnes vaccinées pour obtenir l’immunité générale.

Laurent Schmitt, président CRSA Occitanie

Au moment où les protocoles sont allégés, où le personnel médical est moins important pour cause de vacances, ce n’est pas le moment de baisser la garde.

Le personnel médical peu vacciné dans les EHPAD

Le ministre de la Santé Olivier Véran est monté au créneau : il n’y a pas assez de personnes vaccinées au sein du personnel qui travaille dans les hôpitaux et dans les EHPAD. « Au CHU de Toulouse, 72% du personnel a reçu au moins une dose et la dynamique de vaccination est toujours croissante, tempère Jacques Izopet. » Ce sont surtout les EHPAD qui sont montrés du doigt.
En Occitanie, à peine 52% du personnel de ces établissements est vacciné. Le ministre de la Santé a lancé un appel et proféré une menace : si à la fin de l’été 80% du personnel n’est pas vacciné, il rendra le vaccin obligatoire.

Et s’il fallait se convaincre de l’intérêt de ce geste, il suffit d’écouter le témoignage de ceux qui souffrent encore du Covid.

Le calvaire d’une dame, 15 mois après avoir contracté le virus

Lors de cette conférence, l’ARS avait invité une aveyronnaise de 53 ans. Elle a contracté le virus en mars 2020 dans le cadre de son travail, justement dans un EHPAD. 

Afin d’éviter à mes proches et à ma famille de vivre ce que je vis aujourd’hui, je leur conseille de se faire vacciner. Pour moi, la vaccination est primordiale.

Une Aveyronnaise qui souffre encore du Covid, 15 mois après l'avoir contracté

Sa vie est devenue un calvaire. De la toux sèche, un essoufflement permanent, des troubles de la concentration, des pertes de mémoires, des odeurs devenues insupportables, des acouphènes, de manière très simple cette quinquagénaire a fait part de la situation qu’elle vit. Pour elle, ces lésions pour beaucoup irréversibles ne sont pas suffisamment prises en compte. Sans parler des rendez-vous médicaux (neurologue, ORL, orthophoniste) impossibles à obtenir rapidement.

Selon le préfet de région, le « covid long » est une nouvelle maladie que l’on découvre à peine. Elle concernerait 10% des malades atteints, ce qui est loin d’être négligeable.
En Occitanie, l’ARS a mobilisé 2 millions d'euros afin de soutenir l’expérimentation de solutions innovantes. Des centres de consultations spécialisées et un numéro vert dans chaque département vont être mis en place pour ne pas laisser ces personnes en plein désarroi.

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