Les cinq hommes interpellés mardi, dont 3 à Lunel dans l'Hérault, dans le cadre d'une enquête sur une filière djihadiste vers la Syrie, ont été déférées vendredi après-midi, devant des juges antiterroristes parisiens, a appris l'AFP de source judiciaire.
Parmi les cinq personnes interpellées, âgées de 26 à 44 ans, deux sont soupçonnées d'être parties en Syrie.
L'une, interpellée à Aimargues dans le Gard, aurait passé trois mois en Syrie fin 2013 début 2014. L'autre, interpellée à Caussiniojouls dans l'Hérault, serait rentrée plus récemment.
Les trois derniers, interpellés à Lunel, sont soupçonnés d'avoir voulu se rendre dans les zones djihadistes en Syrie et d'avoir envoyé du matériel sur place.
L'un d'eux est en outre suspecté d'avoir joué un rôle de relai dans ces départs pour la Syrie, où deux de ses frères ont péri.
Les cinq qui ont été déférés vendredi au terme de leur garde à vue pourraient être mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste".
L'opération policière avait été menée mardi sur commission rogatoire de juges antiterroristes parisiens.
Dans la foulée des attaques commises à Paris début janvier, le Premier ministre Manuel Valls avait indiqué la semaine dernière que les services antiterroristes devaient surveiller 3.000 personnes soupçonnées de graviter dans la sphère djihadiste.
A Lunel, une vingtaine de jeunes entre 18 ans et 30 ans sont partis depuis octobre combattre en Syrie, selon les élus de cette commune d'environ 26.000 habitants. Six d'entre eux y ont trouvé la mort, selon les autorités françaises.