Le gouvernement décide le renforcement de la protection des troupeaux dans le massif des Pyrénées avec un bugdet augmenté de 500.000 euros. Objectif : équiper davantage de cabanes d'estives, recruter des bergers d'appui ou expérimenter des mesures d'effarouchement.
Une enveloppe de 500.000 euros supplémentaires a été allouée à la cohabitation des activités de pastoralisme avec la présence des ours
dans le massif des Pyrénées, ont annoncé ce jeudi les ministres de la Transition écologique et solidaire et de l'Agriculture dans un communiqué commun.
Le nombre d'ours dans les Pyrénées atteint désormais les 50 individus, rappelle le communiqué qui souligne la nécessité "de faire évoluer l'accompagnement des éleveurs pour permettre la meilleure cohabitation possible et mettre en oeuvre une évolution des pratiques de protection des troupeaux".
Pas de nouvelles réintroduction
Cette feuille de route intitulée "pastoralisme et ours" confirme l'engagement de l'État "à ne pas procéder à de nouvelles introductions
d'ours dans le contexte d'une dynamique favorable de la population ursine" ainsi qu'une "augmentation des moyens financiers par rapport à 2019 de plus de 500.000 euros supplémentaires".
Ce demi-million d'euros ira notamment "à la protection des troupeaux, notamment pour l'équipement de cabanes dans les estives, le renfort de bergers d'appui, ainsi que la mise en place de diagnostics pastoraux et d'analyses de vulnérabilité", selon le communiqué.
Un "plan ours" de la France pour 2018-2028 prévoyait des lâchers d'ours pour renforcer la population dans les Pyrénées.
Des expérimentations d'effarouchement
Deux femelles, Sorita et Claverina, avaient été amenées de Slovénie en 2018. Mais ce plan a été enterré par le gouvernement quelques mois à peine après sa mise en place, après des manifestations d'éleveurs protestant contre la présence des ours, qu'ils jugent incompatibles avec l'activité pastorale.
La feuille de route « pastoralisme et ours », actualisée en 2020, est destinée à la protection des troupeaux. Parmi les pistes évoquées : "l'équipement de cabanes dans les estives, le renfort de bergers d’appui, ainsi que la mise en place de diagnostics pastoraux et d’analyses de vulnérabilité, la mise en place de mesures expérimentales d’effarouchement ou encore la mise en place d’un protocole dédié aux estives surprédatées en complément du protocole "ours à problème".
En 2019, 1.173 animaux ont été tués par des ours et 36 ruches détruites, selon les chiffres contenus dans une consultation publique lancée
récemment pour des mesures d'effarouchement des ours bruns dans les Pyrénées.