Le Haut Conseil à l’égalité femmes-hommes a publié un avis sur la parité dans les intercommunalités : seul un peu plus d’un tiers des élus dans ces instances sont des femmes. Dans la région, seule la métropole de Montpellier fait figure d'exemple.
Les intercommunalités restent les derniers bastions dirigés par des hommes, c'est le constat d'un avis publié par le Haut Conseil à l'égalité femmes-hommes remis le 29 novembre 2018 à la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, Jacqueline Gourault.
Les communautés d'agglomérations des principales villes de l'ex région Languedoc-Roussillon en sont un bon exemple. Un simple coup-d'oeil aux trombinoscopes disponibles sur internet permet de s'en rendre compte.
5 femmes pour 43 postes à la métropole de Perpignan
Sur le site internet de la communauté urbaine de Perpignan, on peut voir que sur les 43 membres qui composent le bureau communautaire, seuls cinq élus sont des femmes.
Encore moins de femmes aux postes de vice-présidents
Un autre exemple probant concerne l'accès aux postes de présidents et de vice-présidents des intercommunalités. À la métropole de Perpignan, sur 15 sièges de vice-présidents seule une place est occupée par une femme : Jacqueline Irlès, 8ème vice-présidente dédiée à l'environnement.
Du côté de la communauté d'agglomération de Béziers Méditerranée on compte 2 femmes vice-présidentes sur 15 postes, le chiffre est le même à la communauté d'agglomération du Grand Narbonne et à la métropole de Nîmes.
Seule l'agglomération de Carcassonne fait "mieux", puisqu'on y compte 3 femmes sur les 15 postes de vice-présidents.
Comment expliquer cette disparité ?
Cette disparité s'explique d'abord parce que la majorité des conseils d’agglomérations sont composés d’élus de petites communes. Des communes qui ne sont pas soumises aux mêmes règles de parité que les plus grandes villes.
Ensuite, ces communes ne disposent souvent que d’un seul siège au sein de l’intercommunalité. C’est souvent le maire de la commune qui va y siéger, et en majorité ce sont des hommes.
Une solution envisageable serait d'imposer la parité, à l'instar de ce qui est déjà pratiqué à la métropole de Montpellier. On y trouve 20 vice-présidents : 10 femmes et 10 hommes.