Le Tribunal Administratif de Montpellier vient de rendre sa décision : la justice demande l'expulsion des 38 demandeurs d'asiles qui occupaient illégalement un immeuble appartenant à la mairie de Perpignan.
Le Tribunal Administratif de Montpellier a rendu sa décision : la justice demande l'expulsion de tous les demandeurs d'asile présents dans un immeuble, propriété de la mairie de Perpignan.
Face à cette occupation, la municipalité avait coupé l'eau et l'électricité et l'expulsion des 38 occupants, des sans-papiers. Dans sa requête de demande d'expulsion, la mairie explique vouloir attribué le bâtiment occupé à l'Université de Perpignan.
Nos journalistes avaient rencontré ces demandeurs d'asile. Pour Soumgalo Sanogo comme pour les autres sans papiers, le moment de répit aura donc été de courte durée. L'homme nous racontait les conditions dans lesquelles il vit.
Ici, il n'y a pas d'eau et pas de lumière. Le matin, on est obligés d'aller chercher de l'eau en bidons pour nous laver, c'est pas facile !
A la rue du jour au lendemain
L'expulsion sera effective dans les deux prochaines semaines. L'association qui vient en aide à ces demandeurs d'asile qualifie cette expulsion de "brutale et inhumaine". Les centres d'accueil étant saturés, ces 38 demandeurs d'asile vont se retrouver à la rue du jour au lendemain. Une audience pourrait être demandée auprès de la préfecture : en effet, l'Etat a l'obligation de loger les demandeurs d'asile.
Voici le reportage de Dorothée Berhault.