Philippe Saurel est l'invité de Dimanche en politique. Face à la presse régionale, le maire de Montpellier a indiqué qu'il "ne faisait pas la course avec Toulouse". Il avoue avoir d'excellentes relations avec le président de la République, affirme pour autant que son parti "c'est Montpellier."
Philippe Saurel est maire de Montpellier depuis quatre ans. Pour réaliser une premier bilan, Florent Hertmann est accompagné par Pascale Viktory, rédactrice en chef adjoint de France bleu Hérault, Ludovic Trabuchet, chef de l’agence de Midi Libre à Montpellier et Yann Voldoire rédacteur en chef adjoint du journal hebdomadaire "la Gazette de Montpellier".
Je ne fais pas la course avec Toulouse
Par rapport à la fusion des régions, Philippe Saurel a rappeler qu'il y était favorable. "Je ne fais pas la course avec Toulouse. Montpellier est en compétition avec toutes les villes du monde. Les villes de Chengdu, de Stuttgart ou de New York connaissent Montpellier mais ne connaissent pas du tout l'Occitanie."
La Métropole n'a pas été construite pour annexer les territoires voisins
Montpellier est devenue une Métropole. "Ce sont les métropoles qui gouvernent au niveau national et international." Georges Frèche disait que pour que Montpellier continue à exister face à Marseille et Toulouse, il fallait faire grossir une Métropole de Lunel à Sète. "Ce n'est plus d'actualité. Il peut y avoir des coopérations et des échanges. Je ne suis pas favorable à l'extension des limites territoriales de la Métropole. Elle n'a pas été construite pour annexer les territoires voisins."
Avec 282 243 habitants, Montpellier s'est hissée au 7ème rang des plus grandes villes françaises. Mais la ville, où il est difficile de se loger avec un loyer raisonnable, souffre d'un taux de chômage élevé.
Montpellier n'a jamais été une ville riche. Ce n'est pas Toulouse
"Montpellier n'a jamais été une ville riche. Ce n'est pas Toulouse. Montpellier est une ville modeste. Ce n'est pas une ville pauvre mais ce n'est pas une ville riche. Si elle est affriolante, un peu clinquante, si elle propose du plaisir à ceux qui viennent y habiter, c'est que la gouvernance de la ville injecte tout dans les équipements publics."
La problématique des transports
"Ce n'est pas une ligne de tramway supplémentaire qui va régler les problèmes de contournements routiers. Parce que les deux contournements routiers, cela fait 50 ans qu'ils n'existent pas à Montpellier. Je me bats pour le contournement ouest, 230 millions d'euros. Des achats de foncier ont commencé avec une enveloppe de 25 millions d'euros.
Ce n'est pas une ligne de tramway supplémentaire qui va régler les problèmes de contournements routiers
Pour le tramway, la ligne 5 ne passera pas par le Parc Montcalm. Avant la fin du mandat, les travaux commenceront par la route de Mende, de la faculté des lettres jusqu'à Agropolis." Concernant l'extension de la ligne 1 vers la nouvelle gare TGV avec les voyageurs qui arriveront à partir de juillet. "On ne fait une ligne de tramway à 25 millions d'euros le kilomètres pour 100 voyageurs par jour. On le fera quand la gare TGV recevra le nombre de TGV qu'elle doit recevoir. Son financement est réglé avec l'Etat."
Un type de gouvernance contesté
Fin juin 2017, Philippe saurel a retiré plusieurs délégations de vice-présidents. "Lorsqu'on se rapproche des élections, les choses se radicalisent. Un président a quand même le droit de choisir ses vice-présidents."
Mon parti, c'est Montpellier
Philippe Saurel indique avoir d'excellentes relations avec Emmanuel Macron, le président de la République. pour autant, il n'est pas membre d'En marche. "Mon parti, c'est Montpellier. Mon parti de coeur, c'est le parti socialiste et je reste socialiste, de philosophie socialiste. J'ai été exclu, que voulez-vous ? Je suis un socialiste dissident et cette situation me convient parfaitement."